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mercredi 17 septembre 2014

La réalité virtuelle promet de nouvelles applications en psychiatrie légale

Lorsqu'elles sont dans la voûte d'immersion, les personnes peuvent être soumises à des stimulus dans des environnements complexes se rapprochant du monde réel. Ci-contre, un stimulus de faible intensitéIl est actuellement impossible, à l'issue d'une thérapieou d'un traitement, de définir les circonstances dans lesquelles un patient colérique saura - ou non - contenir ses élans agressifs ou de déterminer si un délinquant sexuel parviendra ou pas à se contrôler et à ne pas agresser une victime ou récidiver.

La réalité virtuelle pourrait constituer la clé permettant de prédire à la fois les comportements de personnes délinquantes et l'efficacité des thérapies auxquelles elles ont pris part.

C'est ce qui émane des travaux de recherche fondamentale et appliquée auxquels participe Massil Benbouriche, chargé de cours à l'École de criminologie de l'Université de Montréal et coordonnateur des activités du laboratoire Applications de la réalité virtuelle en psychiatrie légale de l'InstitutPhilippe-Pinel de Montréal (IPPM).

Sous la direction de Patrice Renaud, professeur au Département de psychoéducation et de psychologie de l'Université du Québec en Outaouais et responsable du laboratoire de l'IPPM, Massil Benbouriche s'active à valider empiriquement certaines théories explicatives du passage à l'acte tout en testant des protocoles de recherche pouvant être appliqués en faisant appel à la réalité virtuelle.

Massil Benbouriche devant la voûte immersive
Voir et lire ce qu'un individu ressent

Les applications de la réalité virtuelle en santé mentale, plus particulièrement pour l'évaluation et le traitement des troubles anxieux, remontent à une quinzaine d'années. Mais ce n'est que depuis 2006 que l'IPPM y a recours en psychiatrie légale pour évaluer le profil des délinquants sexuels et leur dangerosité.

Jusqu'à tout récemment, ce n'était que par la seule pléthysmographie pénienne qu'on pouvait déterminer les préférences sexuelles d'un délinquant sexuel. Il s'agit d'un d'anneau qui, placé autour du pénis, mesure les changements de circonférence selon les stimulus visuels ou auditifs présentés à l'individu.

Mais cette méthode n'est pas sans faille. " La personne peut exercer un contrôle et brouiller les résultats, entre autres en ne regardant pas les images ", illustre M. Benbouriche.

Dernièrement, on a mis au point un protocole combinant la méthode de l'anneau pénien et un test de balayage visuel qui, à l'aide de stimulus présentés par ordinateur, mesure le temps de fixation des zones érogènes que les images comportent et le temps de passage entre ces zones. Cela permet de désigner avec beaucoup plus de précision certains comportements associés à une préférence sexuelle déviante.
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