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vendredi 4 juillet 2014

Santé mentale : Arrêtons la stigmatisation

04/07/2014


Malade-mentale
A l’occasion du 5ème Forum «IMPACT Mental Health», qui s’est tenu à Casablanca du 24 au 26 juin, à l’initiative de Sanofi et l’Association Mondiale de Psychiatrie Sociale, les praticiens ont lancé un appel à changer notre regard sur la maladie mentale. Il s’agit d’une pathologie comme une autre ; le malade peut avoir une vie normale, il suffit qu’il bénéficie d’une prise en charge convenable et au moment opportun.
Quarante-cinq experts en santé mentale, venus de 20 pays, ont fait le déplacement pour prendre part aux travaux de cet évènement. L’occasion de partager des expériences sur les programmes de prise en charge des troubles mentaux dans différents pays, mais aussi d’attirer l’attention sur ces troubles mentaux, de rappeler les chiffres, et de s’arrêter sur des situations déconcertantes.
Les questions de la guérison en santé mentale et de la réhabilitation psychosociale des patients étaient à l’ordre du jour.
Oui, une personne atteinte d’une pathologie mentale peut être soignée, elle peut être intégrée dans la société, avoir une vie familiale et professionnelle quasi-normale, si elle est suivi, si elle a accès à la thérapeutique et si elle le soutien de ses proches. Aujourd’hui, les nouvelles générations de soin, hélas très coûteuses, donnent d’excellents résultats. Dans le cas contraire, c’est l’isolement, l’exclusion, la déchéance sur tous les plans. De nombreuses familles ont éclaté parce qu’un membre était atteint d’une maladie mentale. «On accorde beaucoup d’importances aux maladies infectieuses comme le Sida, ou chroniques, comme le diabète, l’HTA… mais on ignore souvent les maladies mentales. Pour autant, la schizophrénie est la maladie la plus dévastatrice», a déclaré Pr Tom Graig, président de l’Association Mondiale de Psychiatrie Sociale. Et de poursuivre : « Les troubles mentaux représentent la deuxième cause de morbi-mortalité dans les pays en développement. Environ 80% des personnes atteintes de troubles mentaux sévères dans ces pays ne reçoivent aucun traitement. Et pourtant, avec des soins adaptés et un soutien psychosocial approprié, la guérison est possible pour la plupart d’entre elles».
L’impact de la non prise en charge des troubles mentaux sur la croissance socio-économique est indéniable. C’est un véritable problème de santé publique. «Il ne faut jamais prendre à la légère une dépression», explique Pr. Moussaoui, directeur du centre psychiatrique Ibn Rochd à Casablanca.

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