Trois syndicats de praticiens hospitaliers (Avenir hospitalier, la Confédération des praticiens des hôpitaux et l’association des médecins urgentistes de France) et la CGT santé et action sociale s’insurgent contre la « chasse aux sorcières diligentée contre des praticiens par certains directeurs d’établissement ».
Les organismes appuient leur propos sur deux cas récents de « mise au placard » de « praticiens gêneurs », des affaires qui seraient« emblématiques de beaucoup d’autres cas, souvent issus de caprices de mandarinat d’un autre âge ».
Les syndicats citent en exemple le Dr Jean-Jacques Tanquerel, médecin DIM à l’hôpital de Saint-Malo, « mis au placard après avoir lancé une alerte sur les pratiques de codage sous traitées au privé dans son établissement ».
Les syndicats prennent également la défense d’une obstétricienne du centre hospitalier de Coulommiers (Seine-et-Marne), « suspendue sans motif après inspection ».
« Après avoir été blanchis, le retour dans leur spécialité d’origine est refusé alors que les besoins de la population existent plus que jamais et que leurs postes sont financés », déplorent les syndicats de PH.
Le CNG et le ministère épinglés
Face à ces pratiques, les quatre organisations accusent le Centre national de gestion (CNG, chargé des évolutions de carrière à l’hôpital) de n’avoir exercé « aucun rappel à l’ordre des directeurs dans ces arrêts brutaux de carrières médicales non motivés ».
Les PH dénoncent également aussi le mutisme des agences régionales de santé (ARS), « pourtant douées du pouvoir d’inspection […] sur les directeurs d’établissement ».
Les syndicats hospitaliers appellent la Direction générale de l’offre de soins (DGOS, ministère de la Santé) et la direction du CNG à« éradiquer ces pratiques de harcèlement du champ managérial des directions ».
A.B.-I.
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