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samedi 24 mai 2014

L'Académie de médecine au secours des antidépresseurs

Par Publié le 

Les "sages" viennent de publier un rapport qui justifie la prescription des antidépresseurs et réclame plus de recherches sur leurs effets réels.

Face aux fantasmes dont les antidépresseurs peuvent faire l'objet, deux psychiatres montent au créneau. Dans un rapport rendu public vendredi, Marie-Christine Mouren et Jean-Pierre Olie, membres de l'Académie de médecine, précisent d'emblée que "l'efficacité des antidépresseurs sur les symptômes émotionnels dépressifs ou anxieux est désormais bien établie". À ce titre, ils regrettent que ces molécules fassent l'objet d'une défiance, voire d'un rejet, "qui retarde le repérage de ces troubles et leur prise en charge par une prescription judicieuse". Mais surtout ils réclament la réalisation de recherches sur les effets de ces médicaments - qui ne sont pas totalement élucidés - et sur des "cibles pertinentes" pour les molécules du futur.

Idées fausses 

Pour motiver la réalisation de ce travail, l'Académie de médecine rappelle que les antidépresseurs "suscitent périodiquement dans les médias et le grand public des interrogations quant à leur bon usage, étant affirmé qu'ils seraient trop souvent, voire mal, prescrits, enFrance en particulier par les médecins généralistes". D'où l'ajout d'une partie intitulée "Il faut en finir avec les idées reçues". L'une d'elles concerne la consommation dite "record" des Français. "Faux", réplique l'académie, qui insiste par ailleurs sur la différence entre coups de blues et maladies dépressives. Or, parmi ces dernières, une sur deux n'est ni correctement diagnostiquée ni traitée actuellement en France !
Côté effets négatifs, les antidépresseurs sont souvent accusés d'induire une dépendance. Là encore, ce serait une idée fausse. "Dépendance signifie nécessité d'augmenter les doses pour un même résultat et syndrome de sevrage à l'arrêt", précise le document. Ces médicaments ne favorisent pas non plus le suicide. "Le taux de suicide dans un pays est inversement proportionnel au taux de prescription d'antidépresseurs. (...) Il est démontré que la formation des médecins à la reconnaissance et à la prise en charge de la dépression s'accompagne d'une diminution des taux de suicide." Les laboratoires pharmaceutiques vont adorer...


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