Médecin généraliste à l’UCSA (Unité de consultation et de soins ambulatoires) des Baumettes, un des plus importants établissements pénitentiaires de France, et au CRA (Centre de rétention administrative) du Canet à Marseille, Reem Mansour est également présidente de l’association Osiris et membre du Comede (1) où elle a notamment été en charge du suivi médical. Elle a accepté, à partir de son expérience, d’expliquer ce qu’était l’accès aux soins dans ces lieux de privation de liberté, ce qui était possible et quelles étaient les limites actuelles. Interview.
Dans quelle structure exercez-vous et quelle est la procédure standard pour y bénéficier d'une consultation médicale ?
Docteur Reem Mansour : J'interviens en tant que médecin généraliste à l'unité médicale du centre de rétention administrative [UMCRA, ndlr] du Canet à Marseille qui dépend de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). Chaque nouvel arrivant au centre de rétention bénéficie d'une consultation systématique avec une infirmière qui permet de reprendre les antécédents médicaux du patient, les éventuelles pathologies chroniques ou aigües ainsi que les éventuels traitements médicamenteux en cours. Si une personne reçue suit un traitement, souffre d'une pathologie aigüe ou chronique, laisse paraître un état de santé fragile (comportement inhabituel par exemple) ou si elle est une femme, une consultation médicale est alors systématiquement proposée.
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