Pour mieux vivre avec leurs hallucinations auditives, des schizophrènes choisissent (ou tentent) de les ignorer
Par Renée Larochelle
Qu'ont en commun Socrate, Jésus, Jeanne d'Arc, Beethoven, Freud et Charles Dickens? Réponse: tous ont entendu ou ont affirmé avoir entendu des voix qui les ont guidés, nourris ou inspirés, selon le cas. Pourtant, nul besoin d'être un personnage célèbre pour connaître le phénomène des hallucinations auditives. Qui n'a pas croisé un jour ou l'autre une personne semblant converser avec un interlocuteur invisible? Dans son mémoire de maîtrise en service social, Sophie Grégoire a voulu savoir comment des personnes aux prises avec ce type d'hallucination arrivaient à composer avec la réalité. De quelles façons réussissaient-elles à s'adapter à ces voix dérangeantes qui faisaient irruption dans leur corps et dans leur tête, une ou plusieurs fois par jour?
Aux fins de sa recherche dirigée par Myreille St-Onge, professeure à l'École de service social, Sophie Grégoire a mené des entrevues auprès de 8 participants (7 hommes et 1 femme) âgés de 25 à 49 ans. Tous étaient atteints de schizophrénie et prenaient des médicaments pour traiter cette maladie mentale.
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