Hôpital du Chablais 19 décembre 2013
Dans le canton de Vaud, l'euthanasie est un droit. Pas en Valais. La pratique dans le futur hôpital régional se pose déjà.
Les cantons de Vaud et du Valais ont une approche bien différente de l'assistance au suicide à l'hôpital. Dans le premier, elle est un droit depuis le 1er janvier dernier. Dans le second, on continue de privilégier les soins palliatifs. Comment concilier ces deux approches au sein du futur Hôpital du Chablais, qui prendra en charge des patients des deux cantons? Les députés valaisans devront tenter d'y répondre début 2014. Et le débat s'annonce houleux.
«Un lieu où l'on soigne, pas où l'on tue»
«Je ne suis pas un farouche opposant à la liberté de chacun, inscrite dans le droit fédéral, explique jeudi à «24 heures» l'élu valaisan PLR Gilbert Monney. Mais je suis contre l’idée que les hôpitaux soient tenus de pratiquer l’assistance au suicide, comme le dit la loi vaudoise.» Selon lui, le Valais doit pouvoir défendre sa politique, même s'il est minoritaire du point de vue de sa participation financière. «L’hôpital est un lieu où l’on soigne, pas un lieu où l’on tue.»
Réponses pas avant juin 2014
Le conseiller d’Etat vaudois chargé de la Santé, Pierre-Yves Maillard, n'entend pas faire de compromis. «La loi vaudoise est claire, elle garantit un droit à tous les patients pris en charge dans le canton.» Pour lui, Rennaz ne doit pas être le seul site du canton dans lequel un patient qui remplirait toutes les conditions se verrait refuser l'assistance au suicide.
Selon le quotidien vaudois, les réponses à ces questions ne devraient pas arriver avant la fin du premier semestre 2014.
(frb)
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