Ils ont réagi au rapport Véran, qui pose un diagnostic critique et fait des propositions sur le phénomène grandissant de l’emploi médical temporaire à l’hôpital public.
• Marisol Touraine, ministre de la Santé :
« Les recommandations de la mission s’inscrivent pleinement dans les travaux de valorisation de l’exercice médical à l’hôpital issus du pacte de confiance et dans le cadre des orientations de la stratégie nationale de santé. (...) Un décret publié en septembre 2013 renforce les compétences des commissions régionales paritaires afin que les agences régionales de santé disposent d’une vision prospective des ressources humaines sur leur territoire. Ces commissions devront être installées dès février/mars 2014. De même, l’objectif de diversification des terrains de stage des médecins en formation fait partie des priorités de Marisol Touraine, et les premiers résultats sont là ».
• Le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs élargi (SNPHAR-E) :
« Il est urgent de s’attaquer aux véritables causes du désintéressement des médecins à l’exercice hospitalier. Cela doit rapidement se traduire par l’examen de nos propositions : revalorisation des débuts de carrière, définition claire du temps de travail, attractivité du travail de médecin hospitalier qui ne doit plus être considéré comme un simple producteur de soins et d’actes T2A permettant l’équilibre des budgets hospitaliers, amélioration du management des médecins, régionalisation de la régulation des flux d’entrée par spécialité... ».
• Le vice-président du Front national, FlorianPhilippot :
Ce rapport « confirme, une fois de plus, la pertinence de notre proposition : desserrer enfin le numerus clausus dans les facultés de médecine, qui bloque chaque année à un niveau insuffisant le nombre de nouveaux médecins formés dans notre pays ». « Le rapport montre que le développement de l’intérim à l’hôpital a eu deux conséquences majeures : une explosion des coûts, due à la surfacturation des prestations médicales en intérim (deux à trois fois plus chères) estimée à 500 millions d’euros par an; et une diminution inquiétante de la qualité des soins ». Et d’ajouter : « De l’aveu même du ministre du Travail, Michel Sapin, ce sont souvent des médecins étrangers qui profitent de ces postes d’intérimaires. Une telle situation est proprement anormale dans un pays comme la France. »
• L’organisme Prism’emploi, qui regroupe près de 7 000 agences d’intérim, dénonce la« stigmatisation » de l’intérim :
« Les médecins intérimaires au sens strict, c’est-à-dire délégués par une agence d’emploi dans un établissement médical, ne sont qu’un phénomène marginal en France. Comme l’indique le rapport d’OlivierVéran, l’intérim dans le secteur de la santé compte pour 1,5 % des effectifs intérimaires. Et seuls 5 % d’entre eux sont des médecins. LaDARES ne dénombre ainsi, en 2012, que 120 médecins intérimaires en équivalent temps plein en exercice dans les hôpitaux français. Ces médecins interviennent pour l’essentiel dans le cadre de remplacements permettant aux hôpitaux d’assurer la continuité du service public ».
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