L’hospitalisation d’office a été réformée. La Charente reste le département qui "interne" le plus dans la région. L’État, la justice et les soignants s’en inquiètent. Pas vraiment d’explication rationnelle.
Cent trois hospitalisations sous contrainte signées par des maires de Charente en 2012, trois par la préfecture, deux par les autorités judiciaires, onze détenus. Des soins psychiatriques à la demande des représentants de l’État (SPDRE) pour 119 personnes. C’est l’ancienne HO, pour hospitalisation d’office. C’est-à-dire sous la contrainte.
Pour la même période, c’était 88 en Charente-Maritime, 29 dans les Deux-Sèvres, 34 dans la Vienne. En 2013, la loi a changé et la tendance s’affiche à la baisse. En Charente, les chiffres ont été divisés par deux. "Peut-être la nouvelle procédure plus complexe, peut-être le message passé aux élus", envisage un maire.
"Mais la situation reste préoccupante", s’inquiète le procureur, parce qu’elle a des répercussions sur les services de la justice qui doivent régulièrement contrôler les mesures de placement. Et sur le fonctionnement de l’institution santé.
En octobre, François-Emmanuel Blanc, le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS), avait tiré la sonnette d’alarme devant les maires réunis à Champniers. Il s’était étonné que la Charente représente à elle seule pas loin de la moitié des hospitalisations, sans vraiment l’expliquer.
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