À l’heure où l’on parle tant de mémoire et de commémoration, le psychiatre et psychanalyste Simon-Daniel Kipman s’intéresse aux vertus de l’oubli : parce qu’il empêche d’encombrer la mémoire, l’oubli libère la pensée et favorise l’innovation. Entretien.
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La Croix : Longtemps l’accent a été mis sur la glorification de la mémoire, or il est temps, écrivez-vous (1), de valoriser l’oubli. Pourquoi ?
Simon-Daniel Kipman : Dans notre mode de pensée binaire, on ne peut s’empêcher de définir le souvenir comme un signe positif et l’oubli comme son contraire, c’est-à-dire comme un échec, une non-pensée… Oublier, c’est effacer, c’est perdre la mémoire et c’est chercher en vain. Et pourtant, le fait d’oublier est tout autant une action que celui de mémoriser.
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