L’élargissement de la définition du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), dans les versions successives du DSM, s’est accompagnée à travers le monde d’une forte augmentation des cas diagnostiqués, mais aussi des prescriptions exposant un risque de surtraitement, comme s’en inquiète une analyse publiée dans le BMJ.
Si la majorité des enfants diagnostiqués présentent une forme légère à modérée de TDAH, une proportion à hauteur de 86 % aux États-Unis, les prescriptions semblent s’être envolées. En Australie, les prescriptions ont augmenté de 73 % entre 2000 et 2011. Même phénomène au Royaume-Uni, où elles ont doublé chez les enfants et les adolescents et quadruplé chez les adultes entre 2003 et 2008.
Progression des prescriptions de méthylphénidate et d’amphétamine
Aux États-Unis, la prescription de méthylphénidate et d’amphétamine a progressé régulièrement entre 1996 et 2008, avec la plus forte augmentation chez les 13-18 ans. Aux Pays-Bas, c’est à la fois la prévalence du trouble et la prescription qui ont doublé chez les enfants entre 2003 et 2007.
Pour les auteurs, tout l’enjeu est de trouver une position équilibrée entre les situations où des conseils aux parents et une aide psychologique peuvent suffire à apaiser les problèmes rencontrés et les cas plus sévères où une prise en charge psychiatrique et médicamenteuse s’avère utile et nécessaire.
› Dr I.D.
BMJ, publié en ligne le 6 novembre 2013
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