Touraine a un plan pour désengorger les urgences
27 avril 2013
La ministre de la Santé propose de créer des postes de gestionnaires de lits, estimant que le problème des urgences est surtout un manque d'organisation.
La ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine a annoncé vendredi un dispositif visant à mieux gérer les lits à l’hôpital, afin de désengorger les urgences, dans 150 établissements.
«J’ai fait la proposition de créer des postes de gestionnaires de lits d’aval, c’est-à-dire concrètement, des gens qui trouvent des services qui vont accueillir les malades des urgences», a déclaré la ministre à la presse à l’issue d’une visite à l’hôpital Saint-Joseph de Paris (XIVe).
La question des lits d’aval est un problème récurrent aux urgences et nombre d’urgentistes se plaignent de ne pas pouvoir trouver de place pour leurs patients à l’issue de leur passage dans ce service.
La situation dans les services d’urgences «n’est pas satisfaisante. Nous voyons tous trop souvent des brancards dans les couloirs, du personnel qui est débordé» mais «le problème des urgences, c’est (...) surtout des questions d’organisation», a souligné la ministre.
«Je lance un plan de déploiement dans 150 hôpitaux en France dans lesquels seront créés des services de gestion des lits d’aval», a-t-elle poursuivi.
Ces services, à l’image de celui créé en 2012 à l’hôpital Saint-Joseph composé de quatre personnes, orientent les patients après leur passage aux urgences et recensent les places disponibles dans les services pour les accueillir, en fonction des entrées et des sorties.
«Dans les quelques semaines qui viennent (...) les ARS vont indiquer les services d’urgences dans lesquels il leur paraît prioritaire d’engager ces travaux», a précisé la ministre, selon laquelle «le déploiement commencera très rapidement et sera achevé d’ici 18 mois au plus tard».
«L’objectif c’est d’abord de faire gagner du temps au patient» et «c’est de faire en sorte que l’organisation de l’hôpital de façon plus générale marche mieux», a dit Mme Touraine.
La ministre avait déjà fait part de sa volonté de développer le nouveau métier de «gestionnaire de lits» afin de désengorger les urgences.
«Nous verrons au cas par cas si des (créations de) postes doivent être envisagées ou (si) des réorganisations (...) sont la voie la mieux adaptée», a-t-elle affirmé.
Interrogée sur le coût de ces nouveaux services, la ministre a estimé que celui-ci allait «être maîtrisé: il sera variable selon les établissements et surtout, nous pensons que puisqu’il y aura une meilleure organisation de l’ensemble de l’hôpital, les économies qui seront faites d’un côté permettront de financer les investissements nécessaires».
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