blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 21 avril 2013

THEATRE - « On ne paie pas, on ne paie pas ! », de Dario Fo

Une comédie épatante

Dans une nouvelle traduction, une production très efficace de la très célèbre pièce du prix Nobel de littérature.
ON CONNAÎT cette pièce sous le titre de « Faut pas payer ! » Elle est souvent jouée, parfois magistralement, et l’on peut citer Marie-Christine Orrydans une mise en scène de Jacques Nichet. Mais on oublie tout en se laissant porter par ce spectacle venu de Suisse. Une traduction nouvelle de Toni Cecchinato et Nicole Cochat, une scénographie de CristianTaraborrelli, une mise en scène très bien rythmée de Joan Mompart.
L’argument est simple : des femmes refusent un beau jour de payer complètement leurs achats au supermarché… et tout va plus loin ! Premiers représentants de l’ordre, leurs maris pourtant exploités. Il faut leur cacher. De mensonge en mensonge, tout va se déglinguer…
En deçà de la critique féroce de la société que développe Dario Fo, qui a repris son texte en 2007 pour l’actualiser – et la proximité, accentuée par la traduction, est hallucinante –, il y a une farce très efficace. On s’amuse. Les comédiens sont excellents. Celle qui mène la danse a une énergie folle et elle ne dérape jamais : elle joue sincèrement cette belle figure de la dignité et du courage, défauts humains compris. Tout le petit groupe est excellent.
Ce qui est très beau, dans le théâtre de Dario Fo, c’est qu’il y a toujours quelque chose d’exagéré, de farcesque, d’énorme, mais qu’il y a aussi une humanité profonde en chaque personnage, en chaque situation. C’est cela qui touche. Cette empathie que Dario Fo a pour les êtres auxquels il donne la parole, sa générosité, sa malice héritée de la grande commedia dell’arte.
› A. H.
Théâtre 71 de Malakoff (tél. 01.55.48.91.00, www.theatre71.com), à 20 h 30 les mardi et vendredi, à 19 h 30 les mercredi, jeudi et samedi, à 16 heures le dimanche. Durée : 1 h 50.
Abonnés 18/04/2013

Aucun commentaire: