Obama lance un programme de recherche sur le cerveau
Le Président américain Barack Obama a annoncé le lancement d’un ambitieux programme de décryptage du fonctionnement du cerveau humain, intitulé « Brain Research through Advancing Innovative Neurotechnologies » (BRAIN). L’administration d’Obama entend faire face au développement des pathologies telles que l’Alzheimer et le Parkinson, avec l’ambition de ce qui a été réalisé par le Projet Genome Humain (débuté en 1989). « Un grand défi du XXIe siècle, tout comme le Projet Génome Humain (Human Genome Project) a été un grand défit des années quatre-vingt-dix. »
Le projet de cartographie complète de l’activité cérébrale va impliquer les agences fédérales, des équipes de chercheurs en neurosciences et en nanosciences ainsi que des structures privées. Des fonds fédéraux à hauteur de 100 millions de dollars (77 millions d’euros) vont être alloués. Le travail de grande envergure est prévu pour durer 10 ans, en s’aidant des techniques les plus avancées pour faire progresser les connaissances sur le fonctionnement des structures cérébrales, mais aussi sur des activités cérébrales encore mystérieuses telles que la conscience, la perception, l’action, etc.
Espoirs et craintes
On espère aboutir à terme au développement de technologies permettant des avancées dans la compréhension et le traitement des maladies neurodégénératives, ainsi que de nouveaux traitements pour les pathologies mentales.
Par ailleurs, « l’étude pourrait également ouvrir la voie à des progrès en matière d’intelligence artificielle ».
Si beaucoup des observateurs sont optimistes sur le déroulement du projet BRAIN, certains responsables scientifiques ont fait part d’un certain scepticisme, à l’annonce de coupes budgétaires qui vont toucher la recherche, notamment dans le domaine biomédical.
Le Dr Francis Collins, directeur des Instituts nationaux de la santé (NIH) a souligné que « les travaux sur la maladie d’Alzheimer qui, ces deux dernières années, connaissent une variété de développements intéressants seront également freinés », (en plus de ceux sur le cancer).
Les Instituts sont contraints de refuser des patients déjà programmés pour des essais cliniques dans leur unité hospitalière de 240 lits, la plus grande du monde dédiée à la recherche clinique.
› Dr BÉATRICE VUAILLE
05/04/2013
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