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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 28 février 2017

« Les jeunes dédramatisent les choix d’orientation, tandis que l’angoisse parentale a augmenté »

LE MONDE | Propos recueillis par 


Comment s’effectuent les choix d’orientation au 21e siècle - Photo d’illustration, avec des étudiants de différentes filières de l’université de Rennes 2, en avril 2016. AFP PHOTO / LOIC VENANCE

Comment s’effectuent les choix d’orientation au 21e siècle - Photo d’illustration, avec des étudiants de différentes filières de l’université de Rennes 2, en avril 2016. AFP PHOTO / LOIC VENANCE LOIC VENANCE / AFP

Patrice Huerre est pédopsychiatre, coauteur de La France adolescente (Lattès, 2013) et de La Prépa sans stress (Hachette Littératures, 2009), écrit avec son fils Thomas. Entretien à l’approche d’O21/s’orienter au 21e siècle à Paris, dont il sera l’un des invités, samedi 4 et dimanche 5 mars à la Cité des sciences et de l’industrie.
Comment le contexte de l’orientation des jeunes vers les études supérieures a-t-il changé ces vingt dernières années ?

Il y a certains éléments constants du côté des doutes et des questions liées à l’âge, mais aussi d’importants changements : l’avènement d’Internet, la mondialisation, la comparaison qui se fait de plus en plus entre les cursus d’un pays à l’autre, l’évolution des critères d’appréciation des qualités professionnelles… On constate aussi une accélération des mutations qui affectent le monde, dans tous les domaines, de l’industrie aux technologies, qui font que la capacité d’anticipation se réduit considérablement. On ne peut plus rester dans le calcul qui a longtemps prévalu : avec ces études-là je ferai ce métier-là, pour les trente années à venir.
De quelle façon cette période est-elle vécue par les jeunes et leurs familles ?

Pour les familles, elle est source d’angoisse de ne pas pouvoir établir de bases sûres pour l’avenir de leurs enfants, ce qui les conduit à s’appuyer sur les recettes du passé. Tandis que les jeunes sont ouverts aux réalités du monde d’aujourd’hui. J’ai souvenir d’un sondage (paru dans Le Monde) qui montrait, comme en miroir inversé, que 75 % des jeunes disaient se sentir bien et confiants pour leur avenir, alors que 75 % des parents voyaient leurs enfants malheureux et s’inquiétant pour leur futur…
Constatez-vous une différence selon le milieu social et le niveau scolaire ? Les bons élèves sont-ils préservés ?

Le niveau scolaire va bien sûr avoir un impact sur l’orientation. Et plus on cumule les handicaps, plus c’est difficile. Mais, par ailleurs, on constate une rupture dans le rapport à l’avenir, qui est devenu générationnel. L’enfant de cultivateur comme celui de notaire ne sait pas ce qu’il va faire, ni ce qui va se passer plus tard. Ils sont plus dans le présent, dans le « on verra bien ». Ils se soucient beaucoup moins de l’acquisition d’un diplôme passeport pour la vie que leurs parents, d’autant qu’ils bénéficient de témoignages, en direct et via les réseaux sociaux, de contemporains qui font leur chemin sans être passés par la case diplôme. Eux ont tendance à dédramatiser les choix d’orientation, tandis que face à eux, l’angoisse parentale a augmenté, faute de comprendre le nouveau mode d’emploi du monde.



lundi 27 février 2017

Le nombre de séances d'électrochocs a doublé depuis 2010 à l'Hôpital du Grand Sudbury

Radio Canada 25 FÉVRIER 2017

Syiemlieh Aulakh, chef du département de psychiatrie du Centre de santé mentale et de toxicomanie d'Horizon Santé-Nord
Syiemlieh Aulakh, chef du département de psychiatrie du Centre de santé mentale et de toxicomanie d'Horizon Santé-Nord Photo : Radio-Canada/Yvon Thériau

Certains remettent en question l'efficacité de l'électroconvulsivothérapie ou le traitement par électrochocs pour soigner les troubles mentaux, alors que celui-ci est de plus en plus utilisé à l'Hôpital Horizon Santé-Nord.
Un texte de Sophie Houle-Drapeau
Selon la chef du département de psychiatrie du Centre de santé mentale et de toxicomanie d'Horizon Santé-Nord, Syiemlieh Aulakh, plusieurs raisons expliquent une augmentation du nombre de séances d'électrochocs dans son service.
C'est, en effet, seulement depuis 2011 que des séances sont offertes cinq jours par semaine au lieu de trois. Le nombre de séances quotidiennes a aussi augmenté pour passer de six à huit.

Dans Split de Night Shyamalan, le personnage principal souffre de TDI et non de schizophrénie

On confond trop souvent ces deux maladies.


Sandra Lorenzo  22/02/2017


UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FRANCE
Dans Split, le personnage principal souffre de TDI et non de schizophrénie
CINÉMA - Kevin a 23 personnalités, et bientôt 24. Voilà le point de départ de "Split", le dernier film de Night Shyamalan, le réalisateur de "Sixième sens", qui sort en salles ce mercredi 22 février. Le personnage joué par James McAvoy souffre de TDI, autrement dit de Troubles Dissociatifs de l'Identité. Une maladie mentale souvent confondue, à tort, avec la schizophrénie.
Selon un article de l'Université de Montréal, 25 à 50 % des personnes qui sont atteintes de TDI ont d'abord reçu un diagnostic erroné de schizophrénie. Ces deux maladies partagent en effet des symptômes communs comme les hallucinations auditives.

Espé : «La maladie mentale est toujours tabou

23/02/2017



Voilà trente ans qu'Espé avait «Le Perroquet» dans sa tête./Photo DDM.

Voilà trente ans qu'Espé avait «Le Perroquet» dans sa tête./Photo DDM.

Voilà trente ans qu'Espé avait «Le Perroquet» dans sa tête./Photo DDM.
«Le Perroquet», le dernier album d'Espé (dessin et scénario) est sorti, il y a quelques jours. Il raconte l'histoire d'un petit garçon, Bastien, dont la mère souffre de troubles bipolaires à tendance schizophrénique». Rencontre.
Le Perroquet est un ouvrage très personnel.
Cela fait trente ans que je réfléchissais à trouver un angle pour raconter la maladie mentale. Ma mère est malade depuis des années. Néanmoins, je précise que c'est une autofiction. Ce n'est pas la vie d'Espé. Tout n'est pas vrai, cela reste une fiction. Je me suis inspiré de ma vie pour créer les personnages.

samedi 25 février 2017

Quid de la prise en charge des patients en soins sans consentement à l'IPPP ?

 

Le rapport de la mission de l'Assemblée nationale d'évaluation de la loi de 2013 sur les soins psychiatriques, rendu public le 15 février 2017, dévoile les dessous de l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris (IPPP), qui accueille des patients en soins sans consentement alors qu'elle n'a pas le statut d'établissement de santé.
Couloir d'une prison
Un rapport dévoile les dessous de l'infirmerie psychiatrie de la préfecture de police de Paris (IPPP).
L'IPPP a été créée en 1872 après la Commune de Paris, et est situé à proximité du centre hospitalier (CH) Sainte-Anne. A Paris, ce n'est pas le maire, mais le commissaire de police, qui est habilité à prendre des mesures de soins psychiatriques sans consentement provisoires, sous l'autorité de la ville de Paris représentée par le préfet de police, rappelle-t-on. L'IPPP, qui dépend donc directement de la préfecture de police de Paris et dont le personnel médical et soignant est salarié de la préfecture, fait régulièrement débat.

La dépression coûte 1000 milliards par an dans le monde

23.02.2017

Cette maladie frappe plus de 300 millions de personnes, selon un rapport de l'OMS publié jeudi à Genève.

La dépression provoque un coût économique estimé à 1000 milliards de dollars par an dans le monde. Selon un rapport de l'OMS se basant sur des chiffres de 2015 et publié jeudi à Genève, la prévalence de cette pathologie a augmenté de plus de 18% en dix ans.
Au total, plus de 300 millions de personnes sont atteintes, résume le document publié à un mois de la Journée mondiale de la santé liée précisément cette année à la dépression. L'extension de la pathologie est particulièrement élevée dans les pays à bas revenus.

Harcèlement des étudiants en IFSI : briser l’omerta

24/02/2017

En 2013, une enquête nationale réalisée auprès de 1472 étudiants en médecine a permis de chiffrer les violences qu'ils subiraient durant leurs études. Plus de 40 % d'entre eux déclarent avoir été confrontés à des pressions psychologiques, 50 % à des propos sexistes, 25 % à des propos racistes, 9 % à des violences physiques et 4 % à du harcèlement sexuel. Des chiffres qui sont également constatés chez les étudiants en soins infirmiers, où, de plus, 85,4 % d’entre eux considèrent que leur formation comporte des violences, morales, mais aussi parfois physiques, notamment dans leurs relations avec les équipes encadrantes.

ENTRETIEN - L’idée d’un abaissement de la majorité pénale à 16 ans ressurgit avec la proposition de François Fillon. Une mesure longtemps combattue par les pédopsychiatres.

Pourquoi Docteur 
24.02.2017

C’est une proposition récurrente, plus encore en période électorale : abaisser la majorité pénale à 16 ans. Aligner le régime pénal de ces jeunes sur celui des adultes. Récemment, c’est François Fillon qui l’a suggéré comme remède aux violences entre les jeunes de banlieue et les forces de police. Ce lundi, il devrait revenir sur cette proposition lors de sa visite à Meaux (Seine et Marne), dans la ville de Jean-François Copé. Il n’est pas le seul à occuper le créneau : avant lui, Rachida Dati et bien d’autres s’y sont employés. En tout, l’ordonnance de 1945 qui introduit la justice des mineurs a été retouchée une cinquantaine de fois.
Dans ces moments là, nos hommes politiques omettent de rappeler que comme tous les autres citoyens au-delà de 13 ans, ces jeunes sont déjà passibles de peines de prison. Seulement, ils ne sont pas soumis à la justice des adultes. En France, les mineurs délinquants passent devant un juge des enfants, font l’objet de sanctions spécifiques et sont soumis à des mesures éducatives.
Ce principe fait l’objet d’une remise en cause au motif d’une évolution supposée de la jeunesse contemporaine, devenue plus violente, plus mature, plus responsable des ses actes. Qu’en dit la psychiatrie ? Gérard Shadili, pédopsychiatre à l’Institut Mutualiste Montsouris, (service de psychiatrie de l'adolescent et de l'adulte jeune), ancien expert judiciaire à Vannes, expose sa vision.

En 2016, à 16 ans, est-on encore un enfant ?

Dr Gérard Shadili : Un jeune de 16 ans n’est pas un adulte. C’était le cas hier ; c’est toujours le cas. Pour s’en convaincre, on peut rappeler les données sur le fonctionnement cérébral de cette population. L’imagerie a démontré que jusqu’à 20-21 ans, le cortex cérébral est encore en développement. Cette zone du cerveau est impliquée dans la planification, la réflexion, le contrôle et l’inhibition des comportements.

La réalité virtuelle au service de la psychiatrie

Résultat de recherche d'images pour "L'ADN société business"
PUBLIÉ PAR SYLVIE LE ROY LE 

Comment êtes-vous tombé dans la VR en tant que psychiatre/ psychologue ?


Dr Eric Malbos : 2002, je finissais mes études de médecine et je cherchais un sujet pour ma thèse : je ne voulais pas tomber dans les vieux poncifs, mais présenter quelque chose d’original ; quelque chose en rapport avec mes passions, les jeux vidéos et la science-fiction. Je me suis alors rendu compte que dans le monde, des laboratoires utilisaient la réalité virtuelle en médecine, et plus précisément en psychiatrie. J’ai commencé à m’y intéresser fortement et désormais je l’utilise en consultation.

Plaidoyer pour un accouchement physiologique

 15/02/2017

Le Collège américain des gynéco-obstétriciens (ACOG) propose régulièrement des mises au point définissant les conduites à tenir. Une nouvelle livraison est publiée dans Obstetrics and Gynecology de février. On y trouve des recommandations concernant l'accouchement des femmes ne présentant aucun risque et ayant débuté spontanément le travail à terme.
L'équipe obstétricale peut aider les patientes à accoucher de manière physiologique en ne faisant appel qu'à un nombre limité d'interventions, ce qui a toutes les chances d'augmenter la satisfaction des parturientes. De nombreuses pratiques passées dans la surveillance de routine ne présentent qu'un bénéfice limité ou incertain pour les femmes en travail spontané et sans risque particulier, et les décisions devraient être le plus souvent partagées entre la patiente et les professionnels.

Détecter le cancer avant la tumeur : une enquête à suivre




Paris, le samedi 25 février 2017 – Si une grande partie de la production que l’on peut consulter sur les blogs relève de la glose, de l’analyse, du billet d’humeur, ces sites peuvent également avoir la vertu de proposer des enquêtes suivies, notamment lorsqu’ils sont animés par des journalistes. C’est ainsi que le docteur Jean-Yves Nau ne se contente par sur son blog de s’intéresser au traitement par la presse des informations concernant la santé, il s’intéresse également parfois à ce qui n’est pas entièrement dit.

Une machine pour Tuer le cancer

Depuis le début de l’année, le livre du professeur Patrizia Paterlini-Bréchot est l’objet d’un important battage médiatique. Il faut dire que son titre est prometteur : Tuer le cancer. Dans cet ouvrage, la chercheuse et professeur en biologie cellulaire et oncologie à l’hôpital Necker Enfants Malades (Paris) y évoque son parcours et insiste notamment sur le développement du test ISET (Isolation by Size of Tumor cells). Cette méthode consiste à rechercher les cellules tumorales circulant dans le sang, qui peuvent être présentes avant même l’apparition des tumeurs. « L’ISET se présente sous forme de machine dans laquelle on introduit le sang prélevé au patient. Le sang y est dilué avec une solution, puis il passe à travers une sorte de filtre, un peu comme un tamis. Ainsi, les cellules saines passent à travers le tamis mais les cellules cancéreuses (rarissimes) restent dans les mailles du filet car elles ont une taille beaucoup plus importante. Ensuite, le tamis est examiné par l'œil humain au microscope pour voir si les grosses cellules piégées dans le filtre sont malignes ou non. De cette manière, une seule cellule cancéreuse peut être détectée dans 10 ml de sang, c'est-à-dire parmi 100 millions de globules blancs et 50 milliards de globules rouges ! » explique la spécialiste.

L’intégrité scientifique n’est plus un tabou et la parole se libère !

25/02/2017


Les chercheurs en médecine sont comme les autres soumis au diktat du « publish or perish ». Cet impératif, qui ouvre la voie à la reconnaissance tant académique que financière, a des conséquences parfois délétères sur la qualité des publications.
Des pratiques dévoyées peuvent en effet être privilégiées par la nécessité de produire plus de résultats et notamment des résultats positifs. C’est par le biais de méthodes apparemment anodines que naissent et finissent par se généraliser ce que le médecin et spécialiste de ces questions Hervé Maisonneuve nomme les « pratiques douteuses en recherche ». Ces dernières sont d’autant plus difficiles à combattre qu’elles se sont parfois quasiment institutionnalisées, répondant à une logique d’imitations des pairs.
Face à elles, le docteur Maisonneuve ne préconise pas d’abord les attitudes les plus marquées et clivantes, telle la dénonciation, mais insiste en premier lieu sur la nécessité de la pédagogie.
A commencer par la formation des enseignants eux-mêmes.
Par le Dr Hervé Maisonneuve*
L’intégrité scientifique est la conduite intègre et honnête qui doit présider à toute recherche et à sa diffusion. Il faut distinguer l’intégrité scientifique (règles qui gouvernent la pratique de la recherche) de l’éthique de la recherche (les questions liées aux progrès de la science et leurs répercussions sociétales).

Absentéisme : une centaine d'interpellations dans un hôpital de Naples

24.02.2017
Près d'une centaine d'employés d'un hôpital de Naples ont été interpellés pour fraude à l'absentéisme, a annoncé vendredi la police. Deux années d'enquête et des caméras cachées ont permis de documenter un système bien rodé à l'hôpital napolitain "Loreto Mare", où certains employés passaient les badges de présence de 94 camarades absents. Deux travailleurs sociaux disposaient à eux seuls de vingt cartes de présence qu'ils passaient dans les machines de pointage à l'entrée de l'hôpital, tout en étant en contact téléphonique avec les absents.

L'appli d'un jeune généraliste qui réhabilite la visite à domicile

Stephane Lancelot
| 24.02.2017



Florian Gueho

Et une application santé de plus ! Alors que le marché de la prise de rendez-vous médical en ligne continue de se développer (son leader, Doctolib a récolté 26 millions d'euros lors de sa dernière levée de fonds), un nouvel acteur débarque sur le marché des applications de santé. Florian Gueho (photogénéraliste et urgentiste de 32 ans et deux associés lancent Docadom, une application qui promet de permettre « en trois clics » d’obtenir une visite à domicile sous 24 heures Grâce à la géolocalisation et à un algorithme, le patient se voit attribuer le praticien pouvant intervenir le plus rapidement. Comme souvent, l’idée est née outre-Atlantique : le Dr Gueho avoue s’être inspiré d’une application californienne. À New York, un Français et un Suisse ont aussi lancé en 2014 Pager, une appli similaire et développée avec l'aide de l'un des co-fondateurs d'Uber.

vendredi 24 février 2017

Une heure de temps libre pour faire l’amour, la proposition choc d’un conseiller municipal en Suède

LE MONDE  | Par 

Dans la petite ville de Overtornea, en Suède, le conseiller municipal, Per-Erik Muskos, croit avoir trouvé la recette magique pour améliorer l’équilibre professionnel des fonctionnaires et augmenter du même coup la natalité dans la région : une heure d’activité sexuelle par semaine, sur les heures travaillées.

Une heure rémunérée, donc, pendant laquelle les 550 employés de la municipalité seraient encouragés à rentrer chez eux et à faire l’amour avant de revenir au bureau.

L'IRDES ANALYSE LES CAUSES DE LA HAUSSE DE 15% DE PATIENTS EN SOINS SANS CONSENTEMENT SUR 2012-2015

L'Institut de recherche et de documentation en économie de la santé analyse la hausse de 15% de la file active en soins sans consentement constatée sur 4 ans. La forte augmentation des admissions pour "péril imminent", via les urgences, pose question. Une facilité d'accès aux soins en situation de crise ou une atteinte à la liberté des personnes ?
A lire aussi sur le sujet : une interview de Magali Coldefy, chercheur, sur le site de l'Irdes.
Comme l'a annoncé la mission d'évaluation sur la loi du 27 septembre 2013 sur les soins sans consentement, qui vient de rendre son rapport à l'Assemblée nationale, la publication du rapport de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) sur le bilan de mise en œuvre de la loi du 5 juillet 2011 était imminente. Cette étude*, publiée le 16 février, analyse l’évolution du recours aux soins sans consentement depuis la mise en place de la loi en 2011. Elle indique que 92 000 personnes ont été prises en charge sous ce mode de soins en 2015, soit 12 000 de plus qu’en 2012. Cette hausse de 15% est expliquée par plusieurs facteurs, relate l'Irdes : l’extension de la durée des soins en dehors de l’hôpital ou encore la forte montée en charge des soins pour péril imminent (SPI). Une tendance que les députés ont pointée comme une "dérive" du dispositif et qui apparaît "davantage comme un expédient pour désengorger les services d’urgence" que comme la mesure d'exception qu'elle est censée être dans l'esprit du législateur.

Sommes-nous moins intelligents que nos ancêtres ?

RTFLASH  24/02/2017 

Fin 2013, une équipe internationale avait publié dans la revue Intelligence un article qui affirmait que les hommes étaient plus intelligents à l'époque victorienne que ne le sont les populations modernes. Selon ces chercheurs, l’espèce humaine aurait atteint son apogée, en terme de niveau d’intelligence, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle, ce qui se serait traduit par l’extraordinaire profusion d’inventions, de découvertes et de théories scientifiques nouvelles qui a marqué cette période. Mais depuis cet « âge d’or », la régression moyenne du QI aurait été de 1,23 point par décennie, soit 14 points au total. Pour parvenir à de telles conclusions, les scientifiques ont comparé des données recueillies à la fin de l'époque victorienne avec des données actuelles. Ils ont alors établi que le temps de réaction moyen d'un homme en 1889 était de 183 millisecondes, alors qu'il était de 253 millisecondes en 2004. Or, le temps de réaction est jugé par les chercheurs comme étant un bon indicateur du QI et des capacités cognitives (Voir Science Direct).

LES PSYCHIATRES RISQUENT DÉSORMAIS LA PRISON À CHAQUE PRESCRIPTION

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février 2017 | Adrien Renaud 

La psychiatrie serait-elle devenue une spé à haut risque judiciaire ? C’est ce qu’on pourrait croire à la suite de la condamnation, en décembre, d’un médecin pour un meurtre commis par l’un de ses patients. À la suite de ce jugement, certains praticiens ont même menacé de ne plus signer les autorisations de sortie aux malades hospitalisés, de peur de voir leur responsabilité pénale mise en cause.
C’est une décision qui a fait du bruit : en décembre dernier, un psychiatre a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire. Le motif ? En 2008, un patient qu’il avait autorisé à sortir dans le parc de l’hôpital de Saint-Égrève, près de Grenoble, avait fugué et poignardé un passant. Résultat : l’ensemble de la profession craint désormais une procédure judiciaire à chaque décision.
Chez les psychiatres, le malaise est bien réel. C’est du moins ce que permet d’établir un bref sondage réalisé auprès de ceux qui côtoient la rédac’ de What’s up Doc. « On nous critique quand on enferme les gens, et on nous critique quand on les laisse sortir », remarque tristement une jeune addictologue. « Je ne m’estime pas du tout formé à l’évaluation de la dangerosité, et si je suis mis en cause, je plaiderai l’incompétence », annonce de son côté un hospitalier tout juste sorti de l’internat.


Une association promeut l'innovation organisationnelle en santé et sa valeur ajoutée




L'Association pour l'innovation organisationnelle en santé veut installer l'idée que l'innovation organisationnelle existe et qu'elle a une valeur. Elle a identifié en quelques mois près de quatre-vingts initiatives volontaires locales, qu'elle valorise désormais pour les voir se déployer à grande échelle.

Peut-on expliquer le coup de foudre ?






Lors d'un bal donné en 1572, une jeune fille épuisée par la danse va changer de chemise. Le duc d'Anjou, venu chercher un peu de fraîcheur, lui succède dans la garde-robe, et s'essuie le visage «avec le premier linge qu'il trouva»…
Histoire du coup de foudre par Bologne
Le 18 août 1572, le futur roi Henri III s’essuie le visage avec la chemise imbibée de sueur de Marie de Clèves et… tombe éperdument amoureux d’elle lorsque, retournant danser, il la voit dans la salle de bal. Il lui écrit des lettres avec son sang. Deux ans plus tard, Marie décède (à 21 ans). Il prend un deuil spectaculaire puis épouse une femme qui n’apporte aucun avantage à la couronne de France mais présente une curieuse ressemblance avec la défunte. Comment expliquer un tel amour ? Jean-Claude Bologne s’attaque au mystère dans Histoire du coup de foudre, récemment publié chez Albin Michel.
Ouvrage foisonnant, ce pavé (320 pages) réunit au moins mille histoires émouvantes ou prodigieuses de passions qui font boum et que l’historien énumère staccato, en mélangeant toutes les époques et toutes les civilisations, faisant du «coup de foudre» une notion aussi universelle que la prohibition de l’inceste.

mercredi 22 février 2017

Us et coutumes de l'allaitement maternel à travers les âges

Les Discussions du soir avec René Frydman 21.02.2017 

 44 min

Historienne spécialiste de la naissance et de la petite enfance, nous recevons ce soir Marie-France Morel, Présidente de la Société de L’Histoire de la Naissance.

Romulus et Remus
Romulus et Remus  Crédits : Rubens, Peter Paul
Les représentations de la Vierge enceinte sont interdites par le concile de trente mais pas l’allaitement maternel, avec son ambiguïté érotique, d’autant que l’allaitement n’est pas que nourricier puisque tel Saint Bernard, les adultes peuvent recevoir le saint breuvage. Véritable parole divine donnée par charité !
On évoquera l’époque des nourrices, la surmortalité infantile dûe à la pratique par les nourrices d’un allaitement artificiel non contrôlé. Nous aborderons la polémique sur l’ondoiement ou baptême in-utero, prôné par les obstétriciens préoccupés de sauver la mère plutôt que l’enfant. Dans les cas compliqués, différentes canules, clystères remplis d’eau bénite, sont proposés.

Espérance de vie : Coréens, Suisses et Français feront la course en tête en 2030

22.02.2017


L’espérance de vie va continuer d’augmenter dans de nombreux pays d’ici 2030. Selon une nouvelle étude menée par l’Imperial College de Londres et l’OMS parue dans the Lancet -et qui confirme les progressions constatées ces dernières années- elle pourrait même passer la barre des 90 ans en Corée du Sud, 
L’équipe de chercheurs a analysé des données et examiner les tendances sur la mortalité afin de prédire comment l’espérance de vie va évoluer dans 35 pays industrialisés en 2030. Les pays inclus dans l’étude n’étaient pas uniquement des pays développés comme les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, mais aussi des pays émergents comme la Pologne, le Mexique ou la République Tchèque. Les scientifiques ont calculé l’espérance de vie à la naissance en distinguant les hommes et les femmes mais aussi celle à partir de 65 ans.
L’espérance de vie va encore grimper pour la Corée du Sud, la France et la Suisse

La plateforme de mise en relation Hopizen propose aux étudiants en médecine de rendre des services




Proposer aux étudiants en 2e, 3e ou 4e année de médecine de rendre des services, moyennant finances ou non, c'est le pari d'Hopizen. Cette plateforme de mise en relation entre patients, associations de patients ou professionnels de santé et étudiants centralise et officialise des pratiques courantes dans les établissements de santé.
Récupérer le courrier d'un patient habitant sur le chemin de l'hôpital, participer à des travaux de recherche, devenir le temps d'une intervention aide de bloc opératoire... sont autant de services proposé sur Hopizen. Développée par Pop my health avec le soutien de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), cette plateforme propose de mettre en relation patients, professionnels de santé et étudiants en médecine de 2e, 3e ou 4e année. Laure Avenin, à la tête de Pop my health avec Claude Czechowski, explique à Hospimedia avoir eu l'idée d'Hopizen en voyant l'une de ses amies en chimiothérapie avoir besoin qu'on lui rende de menus services durant ses phases d'hospitalisation. "L'idée était simple et pourtant aucun outil national ne centralisait les demandes", ajoute-t-elle. Sur le modèle des applications telles que Baby sittor, l'association Hopizen est née.

Missions de la Psychiatrie publique : Un collectif médical du CH du Vinatier exprime son inquiétude

21 février 2017

Un appel à "une médecine publique de qualité", signé par 166 signataires psychiatres et médecins du Centre Hospitalier le Vinatier (69), circule sur les réseaux sociaux

"Nous, psychiatres et médecins du Centre Hospitalier le Vinatier, sommes confrontés actuellement à une dégradation des conditions de prise en charge des patients. Nous exprimons une très grande inquiétude sur l'avenir des missions de la psychiatrie publique, nos craintes à pouvoir maintenir des soins de qualité et de proximité dans les dispositifs de secteur et à prendre en charge les populations les plus démunies" expliquent les 166 signataires.