Publié le 18 septembre 2022
TEXTES : ARIANE LACOURSIÈRE
PHOTOS : OLIVIER JEAN
CANADA
Même s’il présentait des idées suicidaires et qu’il était en grande détresse, le jeune Samuel Santos n’a pas été hospitalisé en pédopsychiatrie quand il est entré d’urgence à l’hôpital Pierre Le Gardeur, en novembre 2021. Il n’a jamais vu de pédopsychiatre, déplore sa mère. Il est mort le 1er janvier 2022. À 16 ans.
« Un enfant qui a le cancer et qui n’a pas de services chez lui dans sa région, on l’envoie à Montréal. Mais pas un enfant avec des troubles mentaux. Pourquoi ? », demande Chantal Daigneault.
« Je ne pense pas qu’on a offert tous les services et qu’on peut dire : “C’est arrivé et on a tout fait” [pour le sauver]. Je ne pense pas qu’on est en mesure de dire ça », affirme Mme Daigneault.
Décrit par sa mère comme un enfant « enjoué », qui a toujours aimé le sport — il jouait au soccer, au hockey, au basketball et excellait au cross-country —, Samuel Santos n’a pas eu un parcours facile. Il présentait certains troubles du langage, avait des difficultés en lecture et un trouble du déficit de l’attention, et a été suivi par différents intervenants. Samuel était aussi atteint de vitiligo (dépigmentation de la peau). Il se sentait « différent ».
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