Jean-Michel Frodon — Édité par —
Entièrement tourné à l'hôpital, le film de Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel invente de nouvelles possibilités de voir ce qu'est chacun de nous, physiquement et comme être social, grâce à des approches inédites et à un sens fulgurant de la beauté.
Au Festival de Cannes, on voit parfois de très beaux films. Ou des filmsintéressants, par leur sujet ou leurs propositions de mise en scène. De loin en loin ce qu'il convient d'appeler un grand film, qui restera dans les mémoires, peut-être dans l'histoire du cinéma. Et, bien sûr, un nombre significatif de réalisations auxquelles on ne reconnaît aucune des qualités que l'on vient de citer.
Et puis, très rarement, on voit un film dont on se dit qu'il change l'idée même du cinéma, la capacité de mobiliser ses outils (le cadrage, la lumière, le son, le montage, etc.) pour ouvrir à des nouvelles approches, de nouvelles sensations, de nouvelles façons de penser. Ainsi en va-t-il de De humani corporis fabrica, de Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel, présenté à la Quinzaine des réalisateurs.
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