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mercredi 13 octobre 2021

COP26 : l’alerte de l’OMS et de 45 millions de médecins sur les dangers du dérèglement climatique

par Eléonore Disdero  publié le 11 octobre 2021

Dans un rapport accompagné d’une lettre ouverte de soignants, l’Organisation mondiale de la santé met en lumière les effets dévastateurs du réchauffement climatique sur la santé des êtres humains.

«Le changement climatique est la plus grande menace sanitaire à laquelle l’humanité est confrontée». Les mots sont forts, l’urgence évidente. Dans un rapport publié ce lundi intitulé «The Health Argument for Climate Action», l’Organisation mondiale de la santé (OMS) établit les liens «indissociables» entre climat et santé. Avec ce texte, le monde de la santé appelle les pays devant participer début novembre à la COP26 de Glasgow, en Ecosse, à «intensifier leur action en faveur du climat».

Les professionnels médicaux exhortent tous les pays à «actualiser leurs engagements nationaux en matière de climat dans le cadre de l’Accord de Paris afin de s’engager, dans une mesure équitable, à limiter le réchauffement à 1,5 °C».

«Si personne n’est à l’abri des effets du changement climatique sur la santé, ce sont les personnes les plus vulnérables et les plus défavorisées qui les ressentent de manière disproportionnée», indique le rapport, qui liste dix recommandations pour «éviter la catastrophe sanitaire».

Dix commandements

Rappelant que «la santé n’est pas négociable», le texte appelle en particulier les pays-parties de la COP26 à s’engager pour une sortie de la pandémie de Covid-19 «saine, verte et juste». L’OMS conseille également de mettre en place des systèmes et des installations médicales écologiquement durables, de développer les énergies renouvelables, de favoriser l’accès aux espaces verts tout en priorisant la marche et le vélo ou encore de promouvoir une production alimentaire durable et résiliente.

Le rapport de l’OMS est accompagné d’une lettre ouverte, signée par 300 organisations représentant 45 millions de médecins et de professionnels de la santé dans le monde, adressée aux chefs d’État et aux décideurs politiques. La missive rappelle que la pollution de l’air provoque sept millions de morts prématurées chaque année dans le monde. Soit treize décès par minute.

En outre, les professionnels pointent la perturbation des systèmes alimentaires à cause des conditions météorologiques extrêmes, qui «exacerbent l’insécurité alimentaire, la faim et la malnutrition». Sans oublier que les conséquences du dérèglement climatique ont de «graves effets sur la santé mentale : stress post-traumatique, anxiété et aggravation de maladies déjà présentes».

La protection de la santé nécessite une action «forte et transversale», estiment ces experts. Energie, transports, biodiversité, alimentation, finance... tous les secteurs sont concernés. Le rapport de l’OMS assure que les avantages en matière de santé publique, permis grâce aux mesures ambitieuses qu’ils préconisent, dépasseront largement le coût économique de ces dernières.

En décembre 2020, le directeur général de l’OMS rappelait déjà que la protection de la nature permettait de préserver la santé humaine. «La pandémie de COVID-19 a mis en lumière les liens intimes et délicats entre les humains, les animaux et notre environnement», déclarait Tedros Adhanom Ghebreyesus à l’occasion de la Journée internationale de la préparation aux épidémies.

Le rapport de l’OMS est dédié à la mémoire d’Ella Kissi-Debrah, une jeune Londonienne asthmatique dont la justice britannique a reconnu que la pollution avait contribué à provoquer le décès, ainsi qu’à «tous les autres enfants qui ont souffert et sont morts à cause de la pollution atmosphérique et du changement climatique».


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