13/07/2021
Dans son rapport d’information sur la formation des professions paramédicales, rendu public le 29 juin, la députée Annie Chapelier (Agir ensemble), Iade de formation, propose de revoir l’organisation de la pratique avancée en France. Elle devrait déposer un texte de loi dans ce sens d’ici fin juillet.
Dans quel contexte avez-vous travaillé à la refonte des formations des professions paramédicales ?
Annie Chapelier : C’est un constat de rigidité qui motive ce rapport, car en France, une fois qu’on s’est orienté vers une profession, il est difficile d’en changer. Le rapport porte sur tous les paramédicaux, soit treize professions, donc environ un million de personnes. Nous avons besoin de professionnels de santé qui soient reconnus dans leur exercice ; il en découle une reconnaissance statutaire et salariale. De même qu’aujourd’hui, les professions doivent pouvoir s’articuler les unes avec les autres, ne pas se télescoper, ni fonctionner en silo. Il faut donc faciliter la transversalité et la réorientation dans la perspective de pouvoir évoluer professionnellement. Les accords de Bologne de 1999 ont acté l’universitarisation des études supérieures notamment pour offrir cette souplesse et cette transversalité entre les professions et donner des niveaux d’équivalence au sein de l’Union européenne. Mais la France a fait le choix de ne pas y inclure les professions paramédicales. De fait, l’universitarisation patine. Les infirmières sont parvenues à intégrer le système LMD, mais ce n’est pas le cas pour beaucoup d’autres. Il est donc important de mettre la situation à plat et de tendre vers une reconnaissance de niveau et de statut pour toutes les professions.
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