| 04.12.2018
Vos patients ne vous disent pas tout. Une étude américaine publiée dans le Jama révèle que 80 % des patients mentent à leur médecin. Sept types d'informations omis par les patients ont été identifiés. En premier lieu, le patient ment lorsqu'il n'est pas d'accord avec les recommandations du praticien ou s'il ne comprend pas ces dernières. Il cache aussi des informations concernant son alimentation et son activité physique. Enfin, il peine à avouer qu'il n'a pas pris correctement son traitement, peut omettre de préciser qu'il prend certains médicaments et ne dit pas s'il prend le traitement d'un proche.
Alimentation et addictions à l'origine des mensonges
L'étude a cherché à savoir pourquoi les patients étaient aussi nombreux à cacher des informations et quelles sont leurs motivations. La première est la peur du jugement, suivie du refus d'entendre le médecin identifier un comportement dangereux, ou encore la peur d'être embarrassé. Les répondants confient aussi ne pas vouloir passer pour « un patient difficile » et ainsi prendre trop de temps au médecin. Les jeunes femmes avec un moins bon état de santé seraient les plus discrètes sur leur état de santé réel.
Les patients mentiraient en majorité sur des sujets comme l'alimentation, la consommation d'alcool et de tabac, leur pratique d'une activité physique et leur sexualité. Alors faut-il passer les patients au détecteur de mensonges ? Ces omissions peuvent avoir des conséquences lourdes sur la prise en charge des patients et sur le diagnostic. L'étude rappelle que la confiance du patient envers son médecin est un élément essentiel de la relation médecin-malade.
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