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mardi 4 décembre 2018

« Il faut dérembourser » : 131 académiciens signent une tribune contre l’homéopathie





homeopathie
Crédit Photo : PHANIE

L’homéopathie a-t-elle sa place dans la pharmacopée française ? Non, répondent 131 membres des Académies des sciences, de médecine et de pharmacie dans une tribune publiée ce mardi 4 décembre dans « L’Express ».

Dans ce texte, les signataires rétablissent quelques vérités scientifiques, qu’ils estiment bafouées dans le débat actuel sur l’homéopathie. « Non, l'homéopathie n'est pas un médicament actif »« Non, l'homéopathie n'est pas plus efficace qu'un autre placebo »« Non, l'homéopathie ne saurait invoquer un effet thérapeutique » Conséquences : ils réfutent le terme de « médicament » aux produits homéopathiques et contestent son remboursement par la collectivité nationale.
Pas si inoffensif et plus coûteux que l'on ne croit
Les académiciens rappellent également que l’homéopathie peut détourner les patients d’un traitement efficace, voire mettre leur vie en péril en cas de maladie aiguë. Ils prennent également position contre l’enseignement de cette pratique dans les facultés de médecine et de pharmacie « qui se discréditent en cautionnant une doctrine restée en marge de la société ».
Enfin, ils battent en brèche une idée reçue affirmant que l’homéopathie coûterait moins cher à la collectivité que la médecine conventionnelle. Bien au contraire, « une récente étude internationale démontre même que les patients soignés à l'homéopathie coûtent en réalité 20 % de plus aux assurances sociales », avancent-ils.
Cette prise de position apporte indéniablement du crédit aux médecins du collectif anti-fake médecine, poursuivis devant l’Ordre pour non-confraternité par le syndicat des médecins homéopathes. Elle met également la pression sur la Haute Autorité de santé qui doit prochainement remettre un avis sur l’évaluation de ces produits, sur lequel devrait s’appuyer la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour se prononcer sur leur éventuel déremboursement.

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