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samedi 22 décembre 2018

L’inflammation pourrait-elle être un précurseur de la Maladie d’Alzheimer ?

RTFLASH    06/12/2018


La maladie d’Alzheimer représente, avec le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires, l’un des grands défis scientifiques et médicaux de ce siècle. Le nombre de malades d’Alzheimer devrait en effet passer, sous l’effet du vieillissement inexorable de la population mondiale, de 40 à 67 millions dans le monde d’ici 2050. Avec au moins 85 000 décès par an, les autorités de santé américaines estiment que la maladie d'Alzheimer est déjà devenue  la sixième cause de mortalité aux Etats-Unis en représentant 3,6 % de tous les décès en 2014 et son taux de mortalité a augmenté de 55 % depuis 20 ans aux Etats-Unis.
Mais en 2017, une étude épidémiologique rigoureuse menée aux Etats-Unis par le Docteur Bryan James sur 2 566 personnes âgées de 65 ans et plus (avec une moyenne d'âge de 78 ans) a montré qu’en réalité, le nombre de décès annuels provoqués par cette maladie serait d’au moins 500 000 personnes, soit un taux six fois plus élevé que celui admis jusqu’à présent. En France, cette terrible pathologie touche à présent 900 000 personnes et concerne 225 000 nouveaux cas par an. Dans notre pays également, la mortalité réelle due à cette maladie serait largement sous-estimée et 100 000 personnes pourraient décéder chaque année de cette pathologie.
En dépit d’un effort considérable de la recherche mondiale, on ne connaît toujours pas les causes exactes de cette maladie dévastatrice, dont l’incidence est multipliée par vingt entre 65 et 90 ans, bien qu’elle ne soit pas une conséquence normale du vieillissement. Grâce à une vaste étude publiée en octobre 2013 dans le cadre du consortium international I-GAP (International genomics of Alzheimer project ), on sait aujourd’hui qu’au moins une vingtaine de gènes de prédisposition peuvent venir, chez certaines personnes, interagir avec une multitude d’autres facteurs environnementaux, métaboliques, immunitaires, sociaux et culturels, augmenter les risques de développer cette maladie (Voir INSERM). Mais ces facteurs génétiques ne semblent pas avoir un poids déterminant dans le déclenchement de cette pathologie neurodégénérative.

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