Centre pénitentiaire de Lorient Ploemeur. Photo d'illustration. | THIERRY CREUX - OUEST FRANCE
Cécile Marcel, Directrice de la section française de l’Observatoire international des prisons, souligne les enjeux de la prise en charge des pathologies mentales dans les établissements pénitentiaires. Mais l’incarcération a-t-elle vocation à compenser la faillite du système de santé mentale, interroge-t-elle aussi.
Janvier 2018. Coup sur coup, en moins d’une semaine, deux personnes sont retrouvées mortes au centre pénitentiaire de Nantes. Leur point commun ? Toutes deux étaient suivies pour de graves troubles psychiques.
Deux tragédies qui illustrent une double réalité : la prévalence, en prison, de personnes souffrant de maladies mentales, et l’aggravation, en détention, de leur état de santé. Dans un environnement particulièrement anxiogène, où la prise en charge est souvent défaillante, la pathologie trouve un terreau favorable pour se déployer. Une personne détenue sur quatre souffrirait de troubles psychotiques. C’est huit fois plus que dans la population générale.
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