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lundi 13 août 2018

La météo du cerveau, ou comment nos émotions fluctuent au gré des saisons

 

L’Équipe de France est championne du monde et Brigitte Macron se prélasse au bord de la piscine en attendant que la ratatouille libérale millésime 2018 finisse de mijoter au Parlement. Bref, nous sommes au milieu du mois d’août et le soleil brille au dessus de nos têtes.
Pour la plupart d’entre nous et malgré les contrariétés politiques qui affligent certains, l’été est synonyme de bonne humeur. Cette tendance se répercute directement sur les plateformes web comme Twitter où les mots à connotation positive deviennent plus fréquents (Golder & Maci, 2011) tandis que les mots à connotation négative régressent pendant la période estivale. L’analyse des changements d’humeur sur le web (“sentiment analysis” en anglais) suggère que même nos anxiétés s’apaisent puisque les recherches Wikipedia associées à différents types de maladies chutent en été.
Que se passe-t-il donc dans notre cerveau qui permettrait d’expliquer que notre vocabulaire et nos humeurs se réchauffent à mesure que nos peaux caramélisent? Pour répondre à cette question, il faut se pencher sur un domaine scientifique aussi vaste que passionnant: la chronobiologie qui, comme son étymologie l’indique, s’intéresse à la manière dont les organismes s’adaptent aux cycles temporels de Dame Nature.

L’analyse du comportement des internautes sur Twitter et Wikipedia permet d’illustrer les modifications d’humeur au cours de l’année. Par exemple, les recherches correspondant à divers troubles psychiatriques augmentent en hiver et au début du printemps, tout comme les tweets contenant les mot-clés “colère”, “tristesse” ou “anxiété” augmentent en automne (Dzogang et al., 2016, voir aussi).


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