Lors d’un colloque à Paris, Laurence Martin a parlé avec force de sa maladie, la schizophrénie, de la stigmatisation et des préjugés qu’elle combat dans son blog.
C’était il y a un peu plus d’une semaine à Paris. Un colloque (1) sur la santé mentale. Pour parler notamment de schizophrénie et de cette stigmatisation ordinaire qui lui colle à la peau. Tous ces préjugés sur la dangerosité et la violence que véhiculent souvent les médias dès qu’un malade est impliqué dans un fait divers dramatique. La surenchère de certains politiques persuadés qu’un terroriste en puissance se cache derrière chaque schizophrène. Sans que ni les uns ni les autres ne prennent toujours le temps de rappeler que seulement 0,2 % des crimes sont commis par des personnes malades.
10 % des schizophrènes meurent par suicide
Bref, un bon sujet de colloque. Avec, sur scène, des psychiatres, un psychologue, des historiens, une anthropologue… Mais aussi une voix inédite et d’une force saisissante. La parole d’une malade. Ou plutôt d’une personne vivant avec une schizophrénie.
« Oui, il y a de la violence chez certains schizophrènes. Mais la première violence, elle est d’abord contre nous-mêmes. 10 % des schizophrènes meurent par suicide. Cela ne fait jamais les gros titres des journaux. Et vous risquez bien plus d’aimer un schizophrène qui se suicide que d’être tué par un schizophrène. »
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