| 12.12.2017
Les praticiens hospitaliers qui ont exercé une activité libérale à l'Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) en 2016 se sont partagé près de 38,6 millions d'euros d'honoraires, soit 5,8 % de plus que l'année précédente, précise le dernier rapport annuel de la commission centrale de l'activité libérale de l'AP-HP, rendu public ce lundi.
« Le volume d'activité libérale a progressé en 2016 et cette progression s'est accompagnée d'une augmentation des honoraires perçus », constate la commission présidée par le Dr Alain Faye, chirurgien viscéral à l'hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP).
Le nombre de consultations (100 000, +2,7 %) et d'actes (67 000, +4,5 %) dans ce secteur privé a augmenté moins vite que les sommes facturées, alors que le nombre de médecins concernés est quasi-stable (350 contre 355 en 2015).
La majorité des praticiens concernés par cette activité libérale sont PU-PH (243, soit deux contrats sur trois). Ils exercent essentiellement dans les groupes hospitaliers de la Pitié-Salpêtrière, Paris Centre (Cochin notamment), Paris ouest (HEGP) et Lariboisière.
115 000 d'honoraires par praticien en moyenne
Les honoraires moyens tirés de ce secteur privé des PH ont été de 115 203 euros par praticien en 2016 – contre 108 880 euros l'année précédente dans le CHU francilien. Mais ce montant recouvre de fortes disparités : 106 praticiens ont touché moins de 50 000 euros d'honoraires alors que sept autres ont empoché plus de 450 000 euros, soit un de plus qu'en 2015 au sommet de cette pyramide.
Sans surprise, environ 50 % des contrats d'activité libérale s'appliquent à des chirurgiens. Au sein des spécialités chirurgicales, 35 % des praticiens titulaires susceptibles d’exercer une activité libérale détiennent un contrat d’exercice libéral, note l'AP-HP.
29 % des contrats en cours sont le fait de spécialités médicales, 11 % proviennent de l'activité d'imagerie, de la médecine nucléaire et de la radiothérapie, 7 % de la gynécologie, 2 % de l'odontologie et 1 % de la psychiatrie.
La redevance reversée à l'AP-HP par les praticiens hospitaliers autorisés à pratiquer une activité libérale s'élève à 9,8 millions d'euros en 2016 , soit 5 % de plus qu'en 2015.
En 2016, la commission n'a émis aucune sanction ni demande de suspension d'activité à la suite de l'instruction de huit situations jugées problématiques (activité libérale supérieure au plafond de 20 % autorisé sur le total des actes ou déclarations d'honoraires incomplètes).
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