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vendredi 22 décembre 2017

La méthode des briques LEGO fait un bond dans les nanotechnologies à visée santé

Dr Irène Drogou
| 07.12.2017
La recherche sur les nanotechnologies a fait un bond dans le domaine de la santé. Un chercheur de l'INSERM, avec l'université de Harvard, a réussi à sophistiquer à un niveau jamais obtenu la méthode dite des briques LEGO pour les nanotechnologies à ADN. Leur travail publié dans « Nature » ouvre la voie à la fabrication d'outils adaptés à la taille des cellules, et de plus en plus perfectionnés.

Dans le domaine des nanotechnologies, il existe un champ de recherche particulièrement intéressant en vue d'applications médicales : les nanotechnologies à base d'ADN. L'idée est d'obtenir un outil thérapeutique à une échelle compatible avec celle de la cellule humaine. Pour ce faire, le choix s'est porté sur de la matière vivante, les 4 bases d'ADN (A, T, C et G).
Une petite révolution grâce à un programme informatique 
La technologie des briques LEGO à ADN, apparue en 2012, consiste à assembler des briques de 52 bases d'ADN chacune. Le hic : jusque là, pour avoir des objets complexes, il manquait une programmation capable d'intégrer suffisamment de séquences d'ADN.
C'est ce que sont parvenus à faire Gaëtan Bellot de l'Institut de génomique fonctionnelle (INSERM/CNRS/Université de Montpellier) et ses collaborateurs américains en développant le programme informatique baptisé Nanobricks. Les objets créés sont passés d'un millier de bases seulement à un million, soit une taille comparable à celle du génome d'une bactérie. 
Grâce à ce programme, les chercheurs sont parvenus à fabriquer des objets en 3D et, en particulier, à créer des objets possédant des cavités. Comme l'explique Gaëtan Bellot : « Avec un outil ADN, vous allez, par exemple, pouvoir construire une capsule dans laquelle vous pourrez introduire un médicament ». 
Fabriquer des médicaments intelligents
Le chercheur va plus loin dans ses explications : « Et si cet objet possède plusieurs cavités, vous allez pouvoir créer une réaction biologique en chaîne en fonction de produits présents dans chaque cavité. En s'inspirant du vivant, cette approche permettra de reproduire à l'échelle du nanomètre des solutions et inventions qui y sont produites après des millions d'années d'évolution ».
Les nanotechnologies à base d'ADN présentent l'avantage d'être biocompatibles et peuvent être rapidement éliminées dans le corps humain et l'environnement. Mais, même si les molécules d'ADN utilisées sont synthétiques et non actives biologiquement, il faudra s'assurer également de l'absence d'interaction avec l'ADN présent dans les organismes vivants avant une utilisation clinique.

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