Consacrée au corps, la troisième édition des biennales de l’Art Brut (après Véhicules en 2013 et Architectures en 2015) présente des œuvres issues exclusivement de la Collection de l’Art Brut et liées par une thématique commune. L’exposition a été confiée au commissaire invité Gustavo Giacosa, également comédien, danseur et metteur en scène. Elle vise, grâce à ce nouveau fil rouge, à mettre en lumière toute la richesse des collections du musée lausannois, qui comptent aujourd’hui plus de 70 000 pièces.
Alliant l’intime à l’universel, le corps humain est l’un des thèmes majeurs de l’histoire de l’art occidental. À partir du mystère du Verbe fait Chair, le corps permet d’exprimer le divin, mais aussi les blessures subies à chaque instant de l’histoire humaine. La représentation du corps est une métaphore qui renvoie au contexte dans lequel l’œuvre a été conçue et aux émotions qu’elle éveille. Cependant, le corps est aussi cet objet sur lequel s’appuie la construction de mythologies collectives ou individuelles. Loin d’être un signe univoque, il est le reflet de la position des marges et des centres dans notre société.
L’exposition réunit environ 300 dessins, peintures, photographies et sculptures. Elle illustre les multiples représentations du corps dans les productions d’Art Brut, sans perdre de vue la dimension du dialogue intime que les auteurs entretiennent avec leurs créations.
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