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mardi 13 juin 2017

Le niveau de burn-out « très élevé » chez les infirmières, à hauteur de celui des généralistes

Marie Foult
| 12.06.2017
« Très élevé ». Tel est le niveau de burn-out chez les infirmières libérales, selon une vaste étude* déclarative menée par Didier Truchot, professeur de psychologie sociale à l’Université de Bourgogne Franche-Comté, et Mathilde Duboz, étudiante en psychologie du travail. D'après les réponses obtenues, ce niveau de burn-out serait à hauteur de celui des médecins généralistes. Cette étude, dans laquelle 88 % des répondants sont des femmes, avec une moyenne d'âge de 44 ans, met en lumière les diverses situations de tensions (« stresseurs ») rencontrées par les infirmières libérales et codées de 0 à 6 selon leur fréquence.

Les situations de stress les plus fréquentes sont celles qui donnent le sentiment d’être débordé par son travail, comme une amplitude horaire importante (notée 5,22 sur 6, la moyenne étant de 48 heures par semaine), des services exigés « qui ne relèvent pas du ressort » de l'infirmière (5,18 sur 6) ou le manque de temps pour se reposer (4,84 sur 6).
La protection du cabinet de groupe
Le deuxième facteur de stress cité est « le travail empêché », un thème qui regroupe les relations conflictuelles avec des patients ou avec les collègues, un environnement de travail contraignant, le fait de travailler dans des logements peu adaptés, avec un manque de matériel, une absence de lits (4,57 sur 6) ou encore le fait de réaliser des soins dans des logements sales ou vétustes (4,12 sur 6). Les inquiétudes financières et l’empathie – avec parfois la difficulté à trouver la bonne distance face aux malades – sont aussi évoquées.
« Ce qui joue le plus sur l'épuisement émotionnel des infirmières libérales est la charge de travail, suivie du travail empêché », résume Didier Truchot. L'épuisement est aussi plus élevé chez les infirmières qui travaillent seules et ne sont pas associées. « La voie royale pour diminuer le burn-out peut donc être le cabinet de groupe qui protège de la charge de travail », préconise le Pr Truchot.

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