Oui, c’est une vraie question. Et la réponse nous est apportée par Santé publique France dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de ce mardi 18 avril. D’abord, l’étude nous apprend qu’en France, entre 2010 et 2014, près de 1,7 millions de personnes ont été hospitalisées dans un établissement ayant une activité en psychiatrie pour un trouble dépressif, et près de 447 000 patients ont été pris en charge pour un trouble bipolaire.
En ce qui concerne la dépression (maladie psychique la plus répandue dans l’Hexagone), une région française présente des taux de prise en charge largement au-dessus de la moyenne nationale : il s’agit de la Bretagne. En 2014, la moyenne nationale du taux de prise en charge pour des troubles dépressifs était de 564,8 pour 100 000 personnes, un taux plus élevé chez les femmes (698,3 contre 421,5 chez les hommes). Or, en Bretagne, ce taux est de 890,8 chez les femmes (soit 27,5% de plus qu'au niveau national) et 570,8 chez les hommes (soit 35,4% de plus).
Bretagne et Sud-Ouest en tête
Du côté des troubles bipolaires, la Bretagne reste dans le trio de tête, mais elle se fait dérober les plus hautes marches du podium par le Sud-Ouest (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie). Santé publique France indique que ces disparités ne sont pas forcément liées à des variations de prévalence selon les régions mais qu’elles « peuvent être aussi dues à une différence dans l’offre de soins et dans la prise en charge de ces troubles par des établissements de santé ». Ainsi, la Bretagne et le Sud-Ouest font peut-être preuve d’une plus grande efficacité au niveau de la prise en charge de ces troubles, ce qui expliquerait ces chiffres élevés.
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