L'observatoire international des prisons (OIP) saisit le juge des référés du Tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne), pour dénoncer les conditions d'incarcération indignes à la prison de Fresnes, avec le soutien des Barreaux de Paris, du Val-de-Marne, de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine, du Syndicat des avocats de France, de l'Union des jeunes avocats de Paris et de l'Association des avocats pour la défense des droits des détenus.
Surpopulation (en mars 2017, 2 556 détenus étaient censés occuper 1 324 places), violences, insalubrité, rats et punaises de lit, atteintes aux droits fondamentaux, jusqu'au secret médical… Le Contrôleur général des lieux de privation de liberté avait déjà donné l'alerte en décembre 2016, deux mois après une première action en justice de l'OIP. Le tribunal de Melun avait alors ordonné à l'État d'intensifier les actions de dératisation, tout en reconnaissant que la situation semblait s'améliorer. Depuis, le comité européen pour la prévention de la torture (CPT) a enfoncé le clou dans un rapport rendu en avril dernier. Et l'OIP regrette que la direction ne l'ait pas tenu informée des actions engagées en réponse à la justice.
L'association demande la mise en œuvre d'un plan d'urgence et des mesures sur les conditions de détention matérielles, le climat de violence, la systématicité des fouilles à corps, le manque de personnel et l'insuffisance des activités pour les détenus. Sa requête en référé-liberté sera examinée en urgence vendredi 21 avril par le tribunal administratif de Melun, selon l'AFP.
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