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Entre 2016 et 2019, 10 824 places sont programmées sur le champ du handicap pour un montant de plus de 421 millions d'euros (M€). Fort de ce constat, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) s'est interrogée, dans un rapport publié ce 18 juillet, sur l'impact de l'évolution de l'offre en matière de prise en charge. Si les prévisions paraissent réalistes pour 2016 et 2017, des difficultés semblent émerger quant à la poursuite du rythme de créations de places d'ici à 2020.
D'après les éléments présentés par la CNSA, plus de 6 800 places sont programmées pour le champ des adultes handicapés (4 800 en établissement et près de 2 000 sur les services d'aide et d'accompagnement) entre 2016-2019, pour un montant de 258,2 millions d'euros (M€). Soit 63% de l'ensemble des places prévisionnelles. Avec une part 2,6 fois plus importante qu'entre 2008 et 2015, les places pour les personnes souffrant de troubles du spectre de l'autisme présentent une évolution marquée, renforcée notamment par la mise en œuvre du troisième plan Autisme. Une dynamique d'autant plus forte sur le champ des handicaps rares, dont l'accompagnement — bien qu'encore minoritaire — est aujourd'hui sept fois plus important qu'entre 2008 et 2015. L'accompagnement des personnes handicapées vieillissantes, s'il fait l'objet d'un effort particulier (9% de la programmation adulte), atteste néanmoins d'un léger recul.
Sur la période, la seule année 2016 représenterait par ailleurs 42% de la programmation du champ du handicap (4 550 places). "Au vu des réalisations des années précédentes, les prévisions 2016 et 2017 paraissent réalistes", souligne la CNSA. En revanche, les volumes programmés pour les années 2018 et 2019 semblent plus difficiles à atteindre pour la caisse, qui évoque "des difficultés (pour certaines régions) à flécher à ce stade l'ensemble de leurs crédits". Et de poursuivre : "Bien que le programme interdépartemental d'accompagnement des handicaps et de la perte d'autonomie (Priac) recouvre théoriquement une période de cinq années, il n'apparaît aucune prévision d'installation saisie dans l'application Seppia pour l'année 2020, malgré un solde de crédits de mesures nouvelles non encore programmés."
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