La communauté hospitalière n'est pas la seule à s'inquiéter de la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT). Cette « restructuration » de la carte hospitalière préoccupe au plus haut point les maires de France qui souhaitent être impliqués dans la réflexion sur le contenu de cette réforme territoriale (les établissements publics doivent adhérer à un GHT avant le 1er juillet 2016).
L'Association des maires de France (AMF) demande ainsi à être « étroitement associée à toutes les décisions prises dans le cadre du GHT », écrivent François Baroin (LR) et André Laignel (PS), président et vice-président de l'association, dans un courrier daté du 9 mars adressé à Manuel Valls.
« Un établissement de santé n'est pas une entité indépendante mais bien ancrée dans un territoire et a des impacts forts sur celui-ci en termes d'emploi, de services, de transports », ajoutent-ils, « conscients » malgré tout « que le volet médical ne relève pas directement de leurs compétences ».
L'AMF réclame même une nouvelle rédaction du projet de décret, « qui devra impérativement restaurer le rôle des maires et présidents d'intercommunalité ».
Les petites villes alarmistes
Pas en reste, l'Association des petites villes de France (APVF) s'alarme, elle aussi, des répercussions de cette réforme sur l'accès aux soins de proximité qui « ne doivent pas constituer les laissés-pour-compte d’une application précipitée des GHT ».
Présidée par Olivier Dussopt, député PS de l’Ardèche et maire d’Annonay, l’APVF s’inquiète de la place des élus dans les futurs GHT, « alors que le projet de décret ne prévoit de donner qu’un rôle minime au comité territorial des élus ».
« Les futurs règlements devraient faire de ce comité un espace de dialogue pérenne et sincère avec les professionnels de santé et donner aux élus la capacité de co-construire les projets et les orientations des futurs GHT », soulignent les petites villes.
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