Les infirmiers et infirmières anesthésistes du CHU ont cessé le travail hier. - (Photo Patrick Lavaud)
A l’hôpital Henri-Laborit comme au CHU à Poitiers, les personnels
de santé en grève ont manifesté leur colère. Le malaise gagne du terrain.
Ça tousse à l'hôpital. Le malaise gagne tout
le personnel de santé. Hier à Poitiers, dès potron-minet, les agents du CHU et
de l'hôpital Henri-Laborit en grève, ont « tracté » aux ronds-points
de leurs établissements. La journée d'action s'est poursuivie sous diverses
formes dans les différents établissements. Les raisons de la colère sont
nationales. Mais la grogne a aussi des racines locales. Ainsi les infirmiers et
infirmières anesthésistes du CHU ont cessé le travail. Le mouvement a été
fort : 93 % de grévistes et 11 salles opératoires fermées jusqu'à hier
minuit. « Ici, il y a beaucoup de problèmes spécifiques, notamment
en terme d'effectifs, explique Géraldine de la coordination nationale
infirmière (CNI 86). En salle de réveil, on ne peut pas accueillir
régulièrement des patients qui sortent du bloc opératoire. On fait parfois des
surveillances dans les salles de transfert ce qui n'assure pas pleinement la
sécurité du patient. On ne peut s'occuper de lui pour la prise en charge de la
douleur post-opératoire. Il y a une inertie dans les blocs à cause de ce manque
de roulement dans les salles de réveil. »
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