En matière d’évaluation des élèves, le débat est prompt à ressurgir. Prompt, aussi, à être résumé, presque caricaturé, en une seule question : « suppression des notes… ou non ? » Avant même que la ministre de l’éducation ne communique, mercredi 30 septembre, les grandes lignes d’une réforme lancée par ses prédécesseurs (Vincent Peillon et Benoît Hamon), l’interrogation a ressurgi sur Internet, chez certains syndicats… Au risque de laisser croire à une « petite révolution » fomentée depuis la Rue de Grenelle. Cela reste à voir.
Selon les premiers projets d’arrêtés que Le Monde a pu consulter, la réforme qui se dessine entend valoriser l’évaluation par compétences, les « échelles de progrès » – de 1 à 4 – sans renoncer à l’évaluation traditionnelle « pour les enseignants qui y sont attachés », précise-t-on dans l’entourage de la ministre, où l’on n’ignore pas que sur ce sujet, le procès en laxisme n’est jamais très loin. Mais faire cohabiter ces deux logiques, est-ce parvenir à l’évaluation bienveillante promise par la gauche ? L’inquiétude sur la réforme du collège – ses nouveaux programmes, son architecture générale bouleversée par la part d’autonomie accordée aux établissements, la part d’interdisciplinarité dans les enseignements – n’est pas encore retombée que Najat Vallaud-Belkacem prend le risque de raviver la flamme. La ministre de l’éducation nationale s’apprête à rendre public, mercredi, les grandes lignes de la réforme de l’évaluation qui sera soumise, mi-octobre, à la communauté éducative.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire