Huit jours après la manifestation des opposants à l’euthanasie, un millier de personnes se sont rassemblées samedi à Paris à l'appel de l’organisation pro-euthanasie, l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Cette réunion, à laquelle ont participé des responsables du Parti radical de gauche (PRG), d'Europe Écologie-Les Verts (EELV) et du Parti socialiste (PS), dont la maire de Paris Anne Hidalgo (photo, à droite), visait à "interpeller les politiques, notamment de gauche", pour qu'ils tiennent leurs engagements de campagne, a expliqué le président de l'ADMD, Jean-Luc Romero (photo).
L’ADMD entend leur dire "aujourd'hui, il est temps de tenir vos promesses", a-t-il ajouté. "En démocratie, on ne peut pas faire des promesses aux gens et ne pas les tenir", a-t-il souligné, faisant référence notamment à un engagement pris par François Hollande durant sa campagne présidentielle, dans sa proposition 21. Dans son discours, Jean-Luc Roméro a répété plusieurs fois combien il était "en colère", alors que selon lui l’opinion est toute acquise à une légalisation de l’euthanasie. "Même les médecins sont aujourd’hui majoritairement convaincus du bien fondé de notre revendication, puisque 60% approuveraient le recours à l’euthanasie," a-t-il estimé. Et d’appeler les militants de l’ADMD à interpeller les parlementaires pour faire évoluer la loi.
Cette réunion s'est tenue deux jours après le rejet par l'Assemblée nationale d'une proposition de loi écologiste autorisant le suicide assisté et l'euthanasie dans certains cas, et quelques semaines avant l'examen, en mars, d'un texte PS-UMP plus prudent, ayant les faveurs du gouvernement et qui instaure le droit à une "sédation profonde et continue" jusqu'à la mort pour des malades incurables.
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