Il y a douze ans, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) était saisi par le professeur Alim-Louis Benabid – père de la stimulation cérébrale profonde (SCP) – afin que cette thérapie soit appliquée à des pathologies psychiatriques. Fort du succès de cette neurostimulation dans le traitement de la maladie de Parkinson, le neurochirurgien grenoblois proposait que la SCP puisse être étendue à d’autres maladies neuropsychiatriques, et en particulier aux troubles obsessionnels compulsifs (TOC).
Depuis vingt-cinq ans, on sait que l’hyperactivité pathologique d’une région cérébrale peut être « brouillée » par un courant électrique de haute fréquence appliqué à une électrode implantée. Plus de 100 000 patients ont bénéficié des effets de cette neuromodulation dans le monde. Le CCNE rendit un avis favorable, assorti de recommandations visant à encadrer la résurgence d’une psychochirurgie dont le passé – avec les tristement célèbres lobotomies des années 1940 – demeure controversé. Parmi ces mises en garde, l’instance d’éthique préconisa que les indications soient, dans un premier temps, limitées aux TOC.
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