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mardi 26 août 2014

Armand Gatti : le trou, l’arbre, le paradis, les lettres d’amour et les mots de la résistance

THOMAS LEMAHIEU 26 Août, 2014


PHOTO ALBERT FACELLY POUR L’HUMANITÉ
28 JUIN 2014, ARMAND GATTI, À LA MAISON DE L’ARBRE, À MONTREUIL-SOUS-BOIS.
Crédit: 
ALBERT FACELLY POUR L’HUMANITÉ


En 1944, avant de défier, pendant des décennies, toutes les pesanteurs du théâtre classique, le maquisard saute en parachute dans les rangs du Special Air Service. Une expérience qui, avec celles du maquis et du camp, nourrira toute sa vie.
Pour Armand Gatti, la Libération a commencé en 1942. Il a dix-sept ans. Son père, balayeur, anarchiste, est mort quelques années plus tôt sous les coups de matraque de la police. Il quitte Monaco pour gagner le maquis dans le Limousin. Avec trois camarades, des cheminots communistes, il creuse un trou dans la forêt de la Berbeyrolle, non loin de Tarnac (Corrèze), sur le plateau des Millevaches. En dehors d’un vieux pistolet appartenant au fermier du coin, les maquisards n’ont pas d’armes. Rien d’autre que des mots : ceux des poètes – Mallarmé et Rimbaud –, ceux de Gramsci. « Là-bas, il n’y avait pas d’inimitié, que de la fraternité, avance-t-il aujourd’hui. Pour moi, la Berbeyrolle est devenue l’équivalent du paradis chez les chrétiens. »

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