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lundi 17 mars 2014

Le tandem maudit de la maladie mentale et de l’itinérance expliqué par des parents

10 mars 2014 | Texte collectif - Jean Forest, André Geoffroy, Pierrette Maltais et Jacqueline Chavignot

QUEBEC

« Les conséquences négatives qui découlent [de l’itinérance] sur le plan humain, social et économique affectent non seulement les personnes itinérantes elles-mêmes, mais la société dans son ensemble », écrit le ministère de la Santé et des Services sociaux sur son site Internet.
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir« Les conséquences négatives qui découlent [de l’itinérance] sur le plan humain, social et économique affectent non seulement les personnes itinérantes elles-mêmes, mais la société dans son ensemble », écrit le ministère de la Santé et des Services sociaux sur son site Internet.
Alain Magloire, vous vous souvenez ? Ce père de famille atteint d’une maladie mentale et devenu itinérant meurt des suites d’une bavure policière le 3 février à Montréal. Le troisième en trois ans. Les médias en ont largement fait état parce que ce drame remet en évidence un grave problème de société : pourquoi les soins en santé mentale demeurent-ils déficients au point de condamner tant de malades à l’itinérance ? Les organismes parlent de plus de 10 000 itinérants actuellement à Montréal.
 
Les signataires de ce texte ont été bouleversés, choqués par cette mort tragique parce que la victime aurait pu être un de leurs enfants. En effet, nos deux familles ont chacune un enfant malade qui a été poussé dans l’enfer de l’itinérance au cours des dernières années. Très vite abandonnés par les services de santé, les malades mentaux sont privés de leur droit d’être soignés et condamnés presque automatiquement à vivre dans la rue. Telle est la réalité. C’est une chose que d’en être scandalisé et de le dénoncer, c’en est une autre de comprendre pourquoi cette tragédie se produit et comment nous pouvons y mettre fin. Voilà pourquoi nous prenons la parole.



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