CANADA
Les services de santé mentale du pays sont débordés face au nombre grandissant d'adolescents qui se présentent aux urgences avec des blessures auto-infligées et des pensées suicidaires, affirment des pédopsychiatres.
«Nous voyons deux fois plus d'enfants qu'il y a dix ans», souligne le docteur Hazen Gandy, chef de la division de psychiatrie communautaire à l'hôpital pour enfants Eastern Ontario, à Ottawa.
Le plus souvent, il s'agit de patients âgés de 12 à 17 ans qui s'infligent des coupures sur différentes parties de leur corps en utilisant toutes sortes d'objets, des lames de rasoir aux extrémités pointues d'un rapporteur d'angles, explique-t-il.
«Ils peuvent aussi se brûler. Ou encore s'infliger des contusions en se cognant les poings à répétition sur un mur. C'est en quelque sorte une façon de donner au corps toute une série de stimulations différentes qui leur permettent de ne plus se sentir aussi mal à l'intérieur.»
Le spécialiste explique que les blessures auto-infligées sont un symptôme de problèmes plus profonds, comme l'anxiété ou la dépression, causés par des facteurs complexes. Ce qui est clair, dit-il, c'est que la multiplication de ces cas affecte le système de santé à travers le pays.
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