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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 21 juillet 2013

Une bonne suée lors du sport protège de l’AVC

La pratique régulière d’un sport diminue le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). C’est ce qui ressort d’une étude menée chez plus de 27 000 sujets américains âgés d’au moins 45 ans et suivis en moyenne pendant 5,7 ans. Les sujets inactifs avaient un risque d’AVC ou d’accident ischémique transitoire augmenté de 20 % par rapport aux sujets pratiquant un sport de façon modérée à intense (suffisant pour transpirer) au moins 4 fois par semaine. L’association entre exercice physique et sport n’était retrouvée que chez les hommes. Toute la difficulté est de définir le niveau d’intensité sportive suffisant pour faire baisser le risque d’AVC. Selon l’American Heart Assocation, les sujets sains âgés de 18-65 ans devraient faire au moins 30 minutes d’exercice physique modéré au moins 5 jours par semaine, ou au moins 20 minutes d’exercice intense au moins 3 jours par semaine.
› Dr I. D.

Les erreurs les plus fréquentes en médecine générale

Dans un article publié ce jour, la revue « BMJ open » dresse le palmarès des erreurs médicales les plus souvent reprochées aux généralistes dans le monde. Les erreurs ou retards diagnostiques arrivent en tête suivis par la iatrogénie médicamenteuse.

La nouvelle doyenne des Français ne consulte jamais

Depuis le décès, dimanche, de Suzanne Burrier, Olympe Amaury est devenue la nouvelle doyenne des Français. Celle-ci n’a jamais fait de sport, selon son fils, qui a ajouté qu’elle n’a pas non plus mangé cinq fruits et légumes par jour. Mais surtout, la nouvelle doyenne des Français « ne voyait jamais le médecin. C’est peut-être ça ! » a-t-il dit. La vieille dame a fêté son 112e anniversaire le 19 juin dernier à la maison de retraite "La clairière" d’Amilly, dans le Loiret. Née Vignel, Olympe Amaury est née en 1901 à Tracy-sur-Loire, dans le Nièvre. Elle s’est mariée, en 1924, à un ouvrier agricole dont elle a eu quatre enfants.

La psychiatrie genevoise poursuit un mirage

Le nouveau numéro de Pulsations, la revue de l’hôpital cantonal de Genève, est actuellement disponible gratuitement dans les pharmacies. Il est consacré à la psychiatrie et préfacé par un éditorial de chef du département de santé mentale de cette institution, Panteleimon Giannakopoulos.
On se réjouit de le voir annoncer qu’un regard sur la psychiatrie nécessite un « regard pluriel » mais hélas, on ne trouve ce regard nulle part dans cette publication. Pourtant, dans cette même ville de Genève, Jean Starobinski vient de publier un ouvrage intitulé L’encre de la mélancolie qui va bien au-delà des considérations médicales sur les crises psychiques.
L’histoire et la littérature n’intéressent pas les psychiatres, tout occupés qu’ils sont à pianoter sur leurs ordinateurs pour, comme ils disent, explorer le cerveau par la « réalité virtuelle ». Pratique ce concept de réalité virtuelle ! Il permet de ne pas regarder la réalité directement, de ne pas porter un jugement sur elle et de faire un détour par la recherche scientifique.
pulsations
Mais hélas, il y a pire. Référence est faite, dans Pulsations, au DSM, catalogue fouillé de toutes les maladies mentales. Lors de sa publication il y a quelques mois, des voix se sont élevées, celle de Boris Cyrulnik entre autres, psychiatre lui-même, pour dénoncer ce catalogue. Selon lui, il est destiné à satisfaire l’industrie pharmaceutique, et à convaincre tout le monde que nous sommes guettés ou déjà immergés dans ces maladies. Cette critique d’une approche de la maladie dont la guérison est étroitement liée à un marché, celui des grandes pharmas avec leur énorme production d’antidépresseurs, n’est même pas mentionnée dans Pulsations. Les seuls marchés ouvertement critiqués, aujourd’hui, sont les marchés financiers. Sur le marché des médicaments, silence chez nos grands spécialistes romands de la dépression ou, comme on disait autrefois, de la mélancolie !

Et il y a encore pire. Le DSM et les considérations sur la thérapie des maladies psychiques esquissent l’image d’une santé mentale à retrouver. Devant un individu dépressif, le psychiatre genevois pense que des scanners et des pilules remettraient le cerveau en marche, faisant ainsi disparaître les pathologies.

RÊVES DE BITUME


photos: Nicolas Leblond texte: Marina Skalova

Une matinée avec Emmaüs auprès des sans-abri

 L'été, quand les places dans les centres d'hébergement se font plus rares, l'association tente de garder le lien avec les SDF. «Libération» a suivi deux maraudeurs en plein centre de Paris.

Gourdes, bouteilles d’eau, thermos, sachets de sucre, gobelets. Quelques clopes aussi. Le sac des maraudeurs d’Emmaüs-Solidarité est prêt - le café et la cigarette, ce sont leurs outils de travail : les tenailles qui ouvrent une discussion. En ce jeudi matin, comme tous les jours, Olivia et Matthias partent à la rencontre des «grands désocialisés», ces sans-abri qui ont souvent passé plus d’une décennie dans la rue. Ils tentent de les convaincre de passer à l’Agora, le centre d’accueil de jour d’Emmaüs-Solidarité en plein centre de Paris, à la sortie du métro Châtelet. De là, après une douche, une collation et un peu de repos, peut débuter l’accompagnement, alors qu’ils ont renoncé depuis longtemps à aller vers les services d’aide. Avec peut-être, au bout d’un long processus, la réinsertion. «Mais pas d'assistanat, insiste Rachid Benferhat, directeur du territoire Paris à Emmaüs. On leur donne seulement des moyens de s'en sortir.»
L’hiver facilite le suivi. Les dispositifs d’hébergement à la nuit sont élargis, le froid pousse les SDF les plus réticents vers les structures. L’Etat fait des efforts, dans l’urgence : «Les autorités veulent éviter les drames», commente Rachid Benferhat. Puis les beaux jours reviennent, de nombreux centres d’hébergement ferment, et les sans-abri retournent à la rue. Le travail social est interrompu. Les maraudeurs tentent de conserver le lien. Reportage en plein cœur de Paris (voir le trajet sur une carte ici).

10 heures. Rue de Rivoli, Ier arrondissement

Ce que pensent les parents et les médecins du dépistage précoce des troubles psychiatriques

Publié le 04/07/2013
Sujet éminemment polémique mais récurrent, la question du dépistage précoce des troubles psychiatriques concerne aussi l’hémisphère austral, comme le montre une étude réalisée à la Monash University de Melbourne (Australie) sur la possibilité d’identifier d’éventuelles problématiques de santé mentale dès l’âge de 3 ans.

Cette recherche exploite des entretiens réalisés auprès de parents sur le développement social et affectif des enfants, et l’opportunité de proposer très tôt des soins préventifs. S’il n’est pas question de contester l’intérêt de la pédopsychiatrie, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse consistant à voir des « cas pathologiques » partout. À ce titre, l’exemple des troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité doit inciter à la prudence : s’agit-il d’une vraie maladie, ou d’une dérive du diagnostic liée à quelque « mode »?

Cette enquête montre que les familles et les médecins sont « réceptifs à l’idée du dépistage » en la matière, mais que les parents n’ont qu’une « connaissance limitée sur les questions de santé mentale et la nécessité d’une intervention précoce. » Ils s’interrogent aussi sur « les compétences des praticiens pour identifier les problèmes », tandis que les médecins (australiens) eux-mêmes semblent faire écho à cette inquiétude parentale en exprimant « un besoin de formation continue et d’outils » (de dépistage).

Traitement sous contrainte en Chine moins… contraignant !

Publié le 17/07/2013
Après 27 ans de débats sur de multiples versions préliminaires de ce texte, la Chine a adopté fin 2012 (avec effet au 1er mai 2013) une grande réforme de sa législation concernant les soins sous contrainte en psychiatrie. L’un des changements « les plus significatifs et controversés » consiste dans le fait que ces soins sous contrainte doivent être réservés à une minorité de patients et que, « pour la majorité (des malades mentaux), le traitement doit être volontaire. » De façon traditionnelle, en Chine, la famille était responsable des soins pour l’un de ses membres, mais avec le développement de l’offre de soins, un nombre croissant de sujets ont accès à des services psychiatriques proposant des traitements acceptés volontairement, du moins pour « les formes les moins sévères de maladies mentales. »
D’autres avancées libérales sont à souligner : cette nouvelle loi interdit ainsi de contraindre un malade à travailler sans son accord, et elle garantit son droit de communiquer avec l’extérieur de l’hôpital. Il est aussi interdit de recourir à un internement psychiatrique en guise de « punition » et d’imposer un traitement psychiatrique à un individu ne souffrant pas d’une grave maladie mentale.

Wattrelos: Une maison de santé accessible dans un an

PUBLIÉ LE 16/07/2013






Les professionnels de santé ont le soutien de la Ville qui a cédé le terrain au prix de 203 500
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Les professionnels de santé ont le soutien de la Ville qui a cédé le terrain au prix de 203 500 





Wattrelos est loin des villes cartes postales et les médecins commencent dangereusement à déserter la ville. Quant à ceux qui ont choisi de parier Wattrelos, ils sont confrontés à la loi sur l’accessibilité de leurs bâtiments d’ici 2015. Face à ces handicaps et pour rendre la ville plus attractive, de jeunes professionnels de santé ont décidé de se prendre en main, en montant leur projet de maison de santé. D’ici un an, ce nouvel espace ouvrira ses portes à l’angle des rues Corneille et de Chardonnet. Il accueillera quatre médecins généralistes, une infirmière, un pôle de trois kinésithérapeutes et un centre de huit orthophonistes, dont la plupart issue de la maison médicale de la rue Alfred-Delecourt. Le point central de cette plateforme médicale sera la pharmacie, celle de la Mousserie qui a prévu de déménager.
Ce projet privé, bâti sous l’impulsion du docteur Matthieu Calafiore, n’a pas été très simple à monter (lire notre interview ci-contre). Beaucoup de professionnels de santé ne croyaient pas dans la pertinence d’une telle structure. Pourtant, c’est bien pour répondre à un problème de légalité que ce médecin a souhaité prendre les choses en mains : « Notre première motivation, c’est de rendre accessible nos cabinets, comme nous l’impose la loi sur l’accessibilité des personnes à mobilité réduite d’ici 2015. Là où nous sommes aujourd’hui, les travaux sont impossibles à réaliser ou bien beaucoup trop coûteux. Nous souhaitons également revoir nos méthodes de travail, pour faire aussi de la prévention, et ainsi améliorer le quotidien de nos patients. »

Stratégie nationale de Santé : les IDE au coeur de la réforme...


18.07.13
Le « comité des Sages » institué par le Premier ministre propose au gouvernement 19 recommandations pour contribuer à la Stratégie nationale de Santé. Par communiqué de presse du 18 juillet 2013, l’Ordre national des infirmiers se félicite de retrouver parmi elles le développement de nouvelles compétences pour les soignants, la reconnaissance du métier d’infirmier clinicien et la « masterisation » de la formation infirmière.

« L’Ordre national des infirmiers se réjouit de voir les propositions qu’il porte depuis plusieurs années reprises par le comité et son président Alain Cordier. Favoriser la nécessaire évolution de la profession d’infirmier pour un enrichissement de ses missions, c’est améliorer l’accès aux soins de tous les Français, c’est renforcer la sécurité des soins et adapter le système de santé aux évolutions et aux attentes de la société », souligne Didier Borniche, président de l’Ordre.

le corps des femmes dans la psychanalyse

The American Journal of Psychiatry consacre une analyse à un ouvrage récent sur « le corps des femmes dans la psychanalyse  »[1]. Écrit d’ailleurs par une femme (Rosemary M. Balsam, professeur de psychiatrie à la Yale School of Medicine de New Haven, dans le Connecticut), ce livre incite à nous remémorer « ce que nous savons, mais continuons à nier », à savoir que nous naissons tous du corps d’une femme. D’ailleurs, ce corps féminin qui nous « entoure » serait même « au centre de notre vie intérieure. » Pourtant, ce corps omniprésent de la femme semble avoir été « marginalisé dans la psychanalyse », l’accent étant mis surtout sur « ses problèmes et ses douleurs. » Comment réorienter ces conceptions réductrices, en acceptant aussi « le plaisir du corps, l’énergie, la compétition et l’agressivité » comme des composantes normales chez la femme ?
L’auteur évoque notamment « ces femmes qui exprimaient leurs secrets à travers le langage du corps », à la clinique de Charcot, au 19ème siècle. Mais paradoxalement, alors que les femmes «utilisent souvent le langage du corps pour exprimer des sentiments cachés » ou refoulés, les secrets de ce corps lui-même paraissent avoir été entraînés dans cette « conspiration du silence » entourant (à toute époque et dans maintes cultures) les sentiments des femmes.

Le «tourisme médical» met le Royaume-Uni dans tous ses états

18 juillet 2013
La prochaine fois que vous songerez à partir en vacances au Royaume-Uni et à en profiter pour vous faire poser une hanche artificielle, des seins plus rebondis ou vous faire soigner la prostate, le tout aux frais de la princesse par le biais du National Health Service (NHS), le service de santé public, réfléchissez-y à deux fois. C’est ce qu’a déclaré en substance début juillet le ministre britannique de la Santé, Jeremy Hunt, en des termes peut-être un peu plus choisis. Il a ainsi annoncé un audit sur l’impact financier du «tourisme médical» sur le NHS. Et proposé une série de mesures pour y mettre fin. «Nous avons un service de santé national gratuit, il ne s’agit pas d’un service de santé international gratuit», avait déjà prévenu en mars le Premier ministre, David Cameron. Jusqu’à présent, toute personne présente au Royaume-Uni et se rendant chez un médecin généraliste ne payait pas de consultation. A l’hôpital, pour les patients issus de pays non membres de l’Union européenne, des frais sont imposés mais sont, dans la pratique, rarement récupérés.

Pour certaines adolescentes : le supplice du maillot de bains

LE MONDE Blogs
Si pour beaucoup d’adolescentes les vacances d’été sont l’occasion de profiter allègrement des plaisirs de la plage ou de la détente au bord d’une piscine, pour certaines c’est plutôt le cauchemar. L’idée de se mettre à nue, ou presque, en maillot de bains, les plonge dans l’angoisse. Elles détestent leur corps, en ont honte et affronter le regard des autres peut leur paraître une épreuve insurmontable.
Ces adolescentes qui se trouvent trop grosses, trop maigres, trop grandes, trop petites, qui détestent leurs fesses, leur poitrine, leurs cuisses, leur ventre, ont une peur féroce d’être jugée, car leur propre jugement sur elles-mêmes, loin de toute indulgence, est tyrannique. Elles sont dans le mythe du corps parfait, celui qu’elles imaginent, corps fantasmé au fil des années, ou celui qui leur est renvoyé via les photos retouchées des magazines. Ces adolescentes ont un idéal du moi particulièrement élevé, du coup leurs objectifs sont rarement satisfaits. La puberté leur a fait perdre le contrôle de leur corps qui s’est transformé et s’est sexualisé sans qu’elles ne puissent rien y faire. L’image d’elle-même qu’elles scrutent des heures dans le miroir, leur est un peu étrangère, elles vont plus ou moins bien l’apprivoiser, finir par l’aimer pour certaines, la détester pour d’autres.
Le regard bienveillant des proches, parents ou frères et sœurs, à ce moment- là est essentiel et les paroles maladroites sont autant de blessures qui mettront un temps fou à se cicatriser :
«  L’été dernier, quand je suis rentrée de colo, une des premières choses que m’a dite ma mère, c’est : t’as de bonnes fesses. Dans sa bouche, elle qui est mince comme un fil, je vous assure que ce n’était pas un compliment… ».

IL FALLAIT Y PENSER – Repousser l’âge de la retraite pour diminuer le risque d’alzheimer ?

LE MONDE BLOG
Comptant parmi les maladies les plus craintes de notre temps, déclarée "grande cause nationale" en 2007, objet d'un plan du ministère de la santé entre 2008 et 2012, alzheimer est le sujet de nombreuses études pour tenter de la comprendre et, si possible, y échapper. On a ainsi appris ces dernières années que pour réduire les risques, on pouvait, selon les études, boire un à deux verres de vin par jour, consommer du café, manger du poisson ou des fruits et légumes – qui seraient donc bons pour la santé, aussi surprenant que cela puisse paraître. Sans oublier le fait deboire du thé vert.
Selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), présentée lundi 15 juillet à Boston, aux Etats-Unis, il faudrait cette fois-ci repousser l'âge de départ à la retraite, de 60 à 65 ans, pour diminuer de 15 % le risque de maladie d'Alzheimer ou d'autres formes de démence.

La Ritaline en hausse en France, mais encore limitée

18 juillet 2013

Ce médicament, prescrit dans les cas d'hyperactivité et de troubles de l'attention chez l'enfant, reste encore peu utilisé en France. Mais son usage augmente et l'ANSM met en garde contre les effets secondaires risqués.

La Ritaline, de plus en plus prescrite pour soigner l’hyperactivité des enfants, reste d’usage «limité» en France, mais les risques associés à ce médicament proche de l’amphétamine justifient une surveillance rapprochée, juge l’ANSM dans un rapport.
Mettant en perspective des chiffres diffusés récemment montrant une forte hausse des prescriptions de «méthylphénidate», l’agence nationale du médicament (ANSM) estime que l’utilisation de cette molécule commercialisée sous les noms de Ritaline, Concerta ou bien Quasym, demeure «très limitée par rapport à d’autres pays européens ou à l’Amérique du Nord». L’Agence reconnaît que l’utilisation de la molécule, qui était «confidentielle» jusqu’en 2004, est «depuis en constante croissance», avec une hausse de 71% du nombre des utilisateurs entre 2005 et 2011 (42 023), et une poussée de 133% des ventes de doses journalières sur la même période.

Une piste pour traiter un jour la trisomie 21

C’est une piste, qui pourrait peut-être ouvrir un jour la voie pour traiter la trisomie 21. Des chercheurs -dont l’étude est publiée cette semaine dans Nature- ont en effet réussi pour la première fois à neutraliser le chromosome en excès responsable de la trisomie 21, les individus atteints de syndrome de Down étant nés avec trois, au lieu de deux, copies du chromosome 21. Jusque là, la correction d'un chromosome entier était restée hors de portée, y compris in vitro. 

Or une équipe de l'Université du Massachusetts est parvenue à insérer un gène dans le chromosome excédentaire, pour le neutraliser.

Le capitalisme face aux monothéismes

LE MONDE | 
"Rapport moral sur l'argent dans le monde 2013. Association d'économie financière.
"Rapport moral sur l'argent dans le monde 2013. Association d'économie financière. | DR
Qu'est-ce que les religions ont à dire de la crise actuelle ? Quels regards portent-elles sur l'économie en général, et la finance en particulier ? Si les liaisons entre science économique et religion sont parfois dangereuses, elles peuvent être fécondes. En témoignent des publications récentes qui réfléchissent sur les causes éthiques de la crise, et formulent des propositions.
C'est le cas, en particulier, du Rapport moral sur l'argent dans le monde, publié avec le soutien de la Caisse des dépôts. Signe des temps, l'édition 2013 consacre une partie entière de l'ouvrage au thème "Religions et crise financière", qui regroupe les témoignages de représentants des trois grandes religions monothéistes.

samedi 20 juillet 2013

Les valeurs des fonctionnaires seront inscrites dans la loi


Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, a présenté en conseil des ministres ce 17 juillet le projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires, comme indiqué à l'occasion du colloque consacré au trentième anniversaire de la loi "Le Pors" du 13 juillet 1983 (lire notre sujet du 12/07/2013). Comme précédemment indiqué, il actualise et complète les principes fondamentaux du statut général des fonctionnaires en vue de "reconnaître dans la loi l'exemplarité dont les fonctionnaires font preuve au service de l'intérêt général et du redressement du pays".

Le Tribunal des droits du malade italien dénonce la mort de la santé

17/07/2013
Rien ne va plus pour les Italiens côté santé. Les coupes budgétaires introduites par le gouvernement Berlusconi puis l’exécutif de technocrates de Mario Monti pour redresser les comptes publics en pleine déliquescence, ont paralysé le secteur de la santé publique. La diminution des services et les listes d’attente interminables poussent les Italiens à porter plainte devant le Tribunal des droits du malade, une instance crée en 1980 pour représenter les patients et les citoyens italiens.
Dans un rapport intitulé « Moins de santé pour tous, la réforme insidieuse », le tribunal pour les droits du malade dresse un état des lieux inquiétant. Les coupes budgétaires ayant entraîné la fermeture de nombreux services ou hôpitaux et la réduction du nombre de lits et de personnel, les Italiens ont du mal à se faire hospitaliser.

Les hôpitaux péruviens paralysés par une grève

 17/07/2013
Quelque 15 000 médecins péruviens du secteur public ont entamé mardi 16 juillet un mouvement de grève illimité pour réclamer des augmentations salariales, paralysant les services hospitaliers. Les grévistes ont indiqué qu’ils comptaient poursuivre le mouvement sans négliger les patients dans un état grave, hospitalisés en soins intensifs ou admis aux urgences. Une manifestation s’est déroulée à Lima, devant le Congrès pour exiger des députés l’approbation de lois en leur faveur.
Le président de la Fédération des médecins péruviens, César Palomino, accuse le gouvernement d’Ollanta Humala (gauche) de ne pas avoir respecté ses promesses d’une réforme du secteur et d’augmentations de salaires. Il réclame la démission de la ministre de la Santé, Midori de Habich, et son remplacement par un professionnel du secteur.
La ministre a demandé pour sa part aux grévistes « un peu de patience et de collaboration », estimant la grève « totalement injustifiée ».
› AVEC AFP

mercredi 17 juillet 2013

Seuls 2 millions de Français sont totalement couverts par une assurance dépendance


Interpellé par "la faible disposition" de la population à anticiper les risques de dépendance, l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) s’est penché sur les raisons qui éloignaient les Français de la couverture dépendance. Le dernier numéro de Questions d’économie et de la santé élabore de nouvelles pistes de réflexions.

En 2010, l’effort public en faveur des personnes âgées dépendantes représentait entre 68 et 77% du coût financier global de leur prise en charge : 24 milliards d'euros pour 1,4% du Produit intérieur brut (PIB). Aujourd’hui, on dénombre près de 1,2 million de bénéficiaires de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). L’effectif devrait augmenter de 35% d’ici à 2030, et de 100% à l’horizon 2060.
Côté famille, "clé de voûte du système de prise en charge de la dépendance", la DREES et l’INSEE observaient une implication "trois fois plus importante que celle des professionnels" dans son enquête Handicap-Santé. Soit 4,3 millions d’aidants auprès des plus de 60 ans sur l’année 2008.

L'ARS Pays de la Loire veut pourvoir aux besoins des personnes hospitalisées en psychiatrie par défaut

Adapter l'offre de soins pour les personnes hospitalisées au long cours, notamment dans les services de psychiatrie, tel est l'objectif de l'Agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire. Dans ce but, un appel à projets sera lancé en septembre 2013 et, afin de permettre aux promoteurs d'anticiper leur candidature, l'ARS a publié sur son site une note d'information. Cet appel à projets prévoit la création de dispositifs médico-sociaux adaptés par conversion d'une activité sanitaire. Son but est d'offrir aux personnes hospitalisées en psychiatrie par défaut un accompagnement adapté alliant projet de vie et projet thérapeutique.

L'ANESM prépare une recommandation sur la prévention de la souffrance psychique de la personne âgée

La première réunion du groupe de travail de l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements sociaux et médicosociaux (ANESM) sur "Prévention, repérage et accompagnement de la souffrance psychique de la personne âgée" s'est tenue le 11 juillet dernier. C'est la première fois que l'ANESM conduit des travaux sur cette thématique. "Nous avons lancé un appel à contribution aux professionnels qui interviennent au contact des personnes âgées aussi bien en établissement qu'au domicile", explique Louise Pinard de l'ANESM, qui dirige ce groupe de travail.

«Financer les associations de malades est un point crucial»

Claude Rambaud, du Collectif interassociatif sur la santé :

Claude Rambaud dirige depuis un an le Collectif interassociatif sur la santé, qui regroupe toutes les associations de malades.
Alors un énième rapport sur notre système de santé ?
Il y a des choses intéressantes. Même si on peut être surpris par sa publication à la va-vite, en fin d’après-midi. Bizarre, pour un rapport qui se veut important. En tout cas, en ce qui nous concerne, il y a cet accent mis sur les soins primaires, et ceux de proximité. C’est une urgence. De même, sur la prévention, alors que nos systèmes de santé sont confrontés à l’explosion des maladies chroniques. Pour autant, il manque une vision d’ensemble. On parle beaucoup des dépenses, peu des ressources.
Que suggérez-vous ?
Dans l’environnement, il y a le principe pollueur-payeur. En santé, il faudrait réfléchir à un système profiteur-payeur. Il y a des activités lourdes en conséquences sanitaires, comme le tabac, bien sûr, mais aussi l’agriculture, les industries agroalimentaires. On devrait mesurer leur impact sur la santé, et les faire payer en conséquence. Certes, on nous parle des taxes sur le tabac, mais cela ne va pas directement à la santé. Ces aspects-là ne sont pas abordés.

Système de santé : ranimer le patient

16 juillet 2013

Un rapport remis à Matignon prône une remise à plat des parcours de soins, qui devraient être davantage centrés sur les malades.

Voilà un petit exemple, dans la litanie des dysfonctionnements de notre système de santé, extrait du rapport d’Alain Cordier «Pour un projet global pour la stratégie nationale de santé», rendu public, hier. Quand un patient sort de l’hôpital, la règle veut qu’il y ait un courrier de fin d’hospitalisation «qui résume les conclusions de l’hospitalisation et établit des préconisations de prise en charge après la sortie». Ce courrier doit être signé par le médecin de l’établissement et adressé au médecin de ville ou à la structure de transfert, ou encore remis au patient le jour de sa sortie. Et il doit être envoyé dans les huit jours. «La réalité est que 25% de ces courriers ne sont jamais retrouvés, 55% sont incomplets», note le rapport. «En 2012, seulement 20% des établissements ont suivi les recommandations…» Un petit détail, apparemment anodin, mais qui montre combien notre système de santé n’a pas intégré le changement majeur de ces vingt dernières années, avec la montée en puissance des maladies chroniques, le poids de la vieillesse, et la nécessité de parler en termes de soins et non plus d’hospitalisation.

Aux États-Unis, un plan canicule pour les personnes âgées

L’Institut national pour vieillissement (NIA) vient de publier des recommandations destinées aux personnes âgées en cas de fortes chaleurs. Le premier risque, l’hyperthermie, est causé par un dysfonctionnement des mécanismes de régulation de la température corporelle, notamment chez les personnes atteintes de pathologies chroniques.

Bernard   Stiegler «Le Front national prospère
dans le désert des idées politiques»

Dans son dernier ouvrage,  Pharmacologie du Front national, le philosophe Bernard Stiegler établit un lien entre la montée du parti des Le Pen et ce qu’il nomme « la destruction de l’attention » par le marketing et la société de consommation.  Avec son collectif  Ars Industrialis, il propose la mise en place d’une politique qui fasse appel à « l’intelligence des ‘‘gens’’ ».
Dès votre première phrase, vous écrivez : «Cet ouvrage est un instrument.»
Bernard Stiegler. Les livres d’Ars Industrialis (Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l’esprit) sont en effet des instruments qui tentent d’appréhender ce que nous arrive et luttent contre la déconceptualisation généralisée qui détruit la vie politique. La politique ne peut pas avancer sans concepts. L’opposition de la droite et de la gauche résulte d’une opposition entre des modèles conceptuels forgés par la République des lettres. Plus récemment, il y avait en France une droite gaulliste qui pensait et à laquelle la gauche opposait ses propres concepts. Aujourd’hui, le marché inonde la sphère publique de « concepts marketing » qui court-circuitent la pensée et tuent la vie politique

Le comité des sages justifie l'hospitalo-centrisme du système de santé


Le rapport du comité des sages piloté par Alain Cordier sur la stratégie nationale de santé prône le décloisonnement radical des secteurs sanitaire, médicosocial et ambulatoire, et propose des mesures à mettre en place dès fin 2013, début 2014.
Le Collectif interassociatif sur la santé (CISS) avait fait paraître un communiqué début juillet, réclamant à cor et à cri la publication du rapport d'Alain Cordier et de son comité de sages, sur la stratégie nationale de santé (lire notre sujet du08/02/2013). Installé le 8 février dernier, ce comité a remis courant juin au Premier ministre Jean-Marc Ayrault son rapport sur la question. Finalement, si ce rapport n'a pas encore été rendu public de manière officielle, il a d'ores et déjà "fuité" de manière officieuse dans la presse, nos confrères d'Espace social européen le rendant public ce 15 juillet. 

Des solutions existent pour améliorer l'observance thérapeutique du patient

 15/07/13 - HOSPIMEDIA
L'observance, notion étroitement liée à l'éducation thérapeutique du patient et plus encore à sa responsabilisation, coûte cher au patient lui-même et plus largement au système de santé. Les professionnels de santé, laboratoires et spécialistes de la télémédecine ont cerné ce sujet aux enjeux stratégiques.

L'ANALYSE

Le 12 juin dernier, à l'occasion de la 6e édition des Trophées de l'hospitalisation privée dans la catégorie "Qualité", la clinique de Saint-Orens, près de Toulouse, a été primée pour son initiative "améliorer l'observance des patients après un séjour complet de rééducation cardiovasculaire" (lire notre sujet du14/06/2013). Elle a d'abord étudié la sédentarité et la pratique d'activité physique de 80 patients, grâce à un accéléromètre, deux mois puis un an après la fin du programme de rééducation cardiovasculaire après leur sortie de l'établissement. Et constaté que pour la moitié d'entre eux, les niveaux cibles recommandés par les médecins n'étaient pas atteints. La clinique a alors mis en place un programme de coaching téléphonique, qui a démontré une réelle amélioration, en plus d'être peu coûteux. Dans le même esprit, une étude menée à l'hôpital la Timone de l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) a montré que les patients destinataires d’un SMS quotidien leur rappelant de prendre leur traitement antiagrégant par aspirine le prennent mieux que ceux qui ne reçoivent pas de messages (lire notre sujet du 07/03/2013). La Commission européenne a quant à elle distingué début juillet 32 villes et régions d'Europe pour leurs projets innovants en faveur des personnes âgées, dans le cadre de son partenariat d'innovation pour un vieillissement actif et en bonne santé, dont plusieurs dans la catégorie "observance des traitements médicamenteux" (lire notre sujet du 04/07/2013).

Plus d'un quart du personnel soignant dans les hôpitaux a plus de 50 ans

 15/07/13
L'âge moyen des personnels des établissements de santé en activité ne cesse d'augmenter. Un quart d'entre eux sont âgés de 50 ans ou plus, selon uneétude sur le vieillissement du personnel soignant de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES). Cette augmentation constante de l'âge laisse présager de nombreux départs en retraite au cours des prochaines années. Les données à l'échelle régionale ne sont d'ailleurs pas homogènes. Ainsi, plus d'un quart des sages-femmes et personnels soignants âgés de 50 ans exercent notamment en Aquitaine, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse. Le Nord du pays a contrario recense des soignants plus jeunes, généralement âgés de moins de 30 ans. Ces professionnels de santé travaillent davantage au sein des CHU et CHR ainsi que dans les cliniques privées. À l'inverse, les plus âgés des soignants exercent plutôt dans les établissements privés à but non lucratif.