Le nombre de jeunes en attente d'un psychologue a augmenté de façon impressionnante au Québec depuis 2020. C'est ce qu'indique notamment un rapport du CHU Sainte-Justine envoyé à la Coalition des psychologues du réseau public québécois, à la suite d'une demande d'accès à l'information déposée à la fin juillet.
En deux ans, le nombre de jeunes en attente d'une consultation avec un psychologue dans l'institution hospitalière a bondi de 106 pour la période 2019-2020 à 450 pour 2022-2023. Soit une hausse de 325 %.
Sur la même période, le délai moyen entre l'inscription à un programme prévoyant l'aide d'un psychologue et la première intervention a quasiment doublé, passant de 161 jours à 314 jours, soit près d'un an.
Le CHU Sainte-Justine assure néanmoins que toutes les demandes urgentes sont traitées dans l’immédiat. Quant aux autres demandes, nous avons une priorisation des requêtes selon les critères d’admissibilité et de priorités
, précise l'institution dans ses réponses à la demande d'accès à l'information.
Karine Gauthier, présidente de la Coalition des psychologues du réseau public québécois. (Photo d'archives)
PHOTO : VINCENT RESSÉGUIER
La Dre Karine Gauthier, présidente de la Coalition des psychologues du réseau public québécois, s'inquiète de cette situation. Elle observe que le phénomène est perceptible dans toute la province, un constat partagé par la Dre Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec.
Cette liste d’attente pour le CHU illustre un problème plus large dans la province. C’est généralisé.
Selon des données partagées par la Dre Gauthier, il y a par exemple une augmentation de 64 % des délais d’attente dans le Bas-Saint-Laurent pour la même période.
Les jeunes doivent ainsi patienter de six mois à un an avant de pouvoir être reçus en consultation.
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