Nous vivons une étrange situation en Suisse. Dans les journaux, à la radio, à la télévision, mais aussi sur les réseaux sociaux, les informations sur la psychologie abondent. Nous pouvons facilement accéder à du contenu de qualité sur la psyché humaine. Des psychologues, coachs et spécialistes interviennent régulièrement sur la place publique pour nous informer sur des sujets liés à la santé mentale.
Nous pourrions en conclure que les thématiques liées à la santé et à la souffrance psychiques sont dorénavant reconnues, acceptées et, en quelque sorte, normalisées. L’intégration dans la société et l’accompagnement de personnes directement concernées par la souffrance psychique ainsi que de leurs proches serait facile, sans tabou ni stigmatisation.
Et pourtant… Alors que plus d’un Suisse sur deux sera directement confronté au moins une fois dans sa vie à une souffrance psychique aiguë (dépression, burn-out, psychose, etc.), alors que nous avons traversé une pandémie qui aura laissé des séquelles psychologiques durables, alors que le taux d’hospitalisation pour des troubles psychiques a augmenté de 26% pour les jeunes femmes en 2020 et 2021, nous ne pouvons que constater l’absence d’une véritable politique publique nationale en matière de santé mentale.
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