CAHIERS
DU
CINEMA
par Jean-Marie Samocki Publié le 7 avril 2023
Pour justifier la reprise de L’Hôpital et ses fantômes (après une première saison en 1994 et une deuxième en 1997), Lars von Trier invoque la nécessité de boucler son récit, laissé en suspens à la fin de la deuxième saison. Quand David Lynch, lui aussi près de vingt-cinq ans plus tard, s’engage dans une troisième saison de Twin Peaks, il n’essaie pourtant pas de terminer quoi que ce soit. Si les deux séries partagent un goût pour les mondes parallèles ainsi que pour l’absurde, Lynch recherche sans cesse de nouvelles formes de discontinuité et d’irrésolution, pour donner à son œuvre une expansion perpétuelle. Au contraire, von Trier relie, recoud, suture. La série commence ainsi par le gros plan d’un œil dans lequel se reflète le générique de fin du dernier épisode de la deuxième saison et des images en noir et blanc rappellent les éléments narratifs nécessaires à la compréhension.
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