Paris (AFP) - Après huit mois de convulsions, la crise des urgences a contaminé un hôpital public arrivé à saturation, dont les personnels sont appelés à manifester jeudi à Paris, tandis que le gouvernement prépare un "plan de soutien" de la dernière chance.
"Quand l'hôpital sort de son lit, c'est difficile de l'y remettre" : ce n'est pas une bravade mais la mise en garde d'un pilier de la majorité, le député LREM Olivier Véran.
Un avertissement parmi tant d'autres sur la fébrilité du système de santé. Mais le diagnostic a beau être posé depuis longtemps, l'exécutif semble à chaque fois pris de court par les symptômes.
Après les Ehpad et la psychiatrie l'an dernier, la grève des urgences débutée en mars à Paris s'est enlisée et étendue à tout le pays.
Ni la prime mensuelle de 100 euros versée depuis juillet, ni le plan de "refondation" annoncé en septembre n'ont suffi à résoudre ce conflit, qui touchait encore 268 établissements lundi, selon le collectif Inter-Urgences qui en est à l'origine.
Augmentation des salaires, hausse des effectifs et réouverture des lits fermés : les revendications n'ont pas changé et sont désormais reprises à tous les étages de l'hôpital, des aides-soignantes aux chefs de service, jusqu'à la direction.
Lancé il y a un mois par le nouveau collectif Inter-Hôpitaux, l'appel à la "grande manifestation" de jeudi a même réussi l'exploit de rallier la CGT, FO et la CFDT, dont les centrales peinent tant à s'accorder sur d'autres sujets.
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