Vincent Richeux 13 mai 2019
Philadelphie, Etats-Unis — Lors de son congrès, l’ American Academy of Neurology (AAN) a présenté ses premières recommandations sur la prise en charge du syndrome Gilles de La Tourette et autres troubles chroniques associés à des tics. Les thérapies comportementales, à privilégier en première intention, s’y retrouvent nettement valorisées.
Ces recommandations, approuvées par l’European Academy of Neurology (EAN), ont été publiées dans Neurology. Au total, 46 recommandations ont été émises pour améliorer l’évaluation et la prise en charge de ces troubles. Elles sont présentées dans un premier document, tandis qu’un second reprend les principales données de la littérature [1,2].
« La place accordée à la thérapie comportementale représente le point clé de ces recommandations », a commenté auprès de Medscape édition française, le Dr Andreas Hartmann, neurologue et coordonnateur du centre de référence français pour le syndrome de Gilles de La Tourette (CHU Pitié Salpêtrière, AP-HP, Paris). « Concernant l’approche pharmacologique, il n’y a pas de changement majeur. On peut toutefois souligner qu’il y a plus de réticence à utiliser les neuroleptiques, comparativement à la pratique européenne. »
Dans ses recommandations, l’AAN insiste notamment sur la nécessité de personnaliser la prise en charge et de bien informer les patients et son entourage. En plus de se prononcer sur les modalités du suivi et sur les divers traitements disponibles, elle valide la démarche consistant à surveiller l’évolution des tics, sans intervention thérapeutique, pour les cas les moins sévères.
La place accordée à la thérapie comportementale représente le point clé de ces recommandations
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