5e Journée d’étude
ENFANTS VIOLENTS
Argument
par Caroline Leduc
Directrice de la Journée
Directrice de la Journée
Anti-social,
tu perds ton sang-froid !
Enfants violents ! Qui sont-ils, ces petits monstres qui refusent de se laisser gouverner, éduquer, soigner ? Fauteurs de troubles, de désordre, casseurs, fieffés effrontés qui s’opposent, font de l’obstruction, mutilent leur corps, harcèlent leurs pairs, se révoltent contre les maîtres… Ils ont la haine, la hargne, ils ne se laissent pas faire ! Pas de compromis possible avec ces enfants-là, on ne peut pas leur faire la loi ! Pas tous et pas toujours mignons, nos enfants… Cela peut faire peur ou horreur, et soulever bien des fantasmes.
Ainsi est-ce à l’Autre et aux autres que ces enfants font d’abord violence, fracassant l’autorité, outrageant le bien qu’on leur veut, détraquant la belle mécanique des discours, ruinant toute jouissance légitime. Ce saccage du symbolique produit mais aussi fait découvrir les déchirures dans le tissu social que le maître se refuse à voir. C’est bien ce qui l’enrage et le pousse à incarner une autorité pourtant inefficace qu’il est tentant, en retour, de profaner. La violence comme révolte met ainsi en valeur le « partenaire de l’acte de révolte »1, celui qui fait rencontrer au sujet un impossible à supporter.
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