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mercredi 22 novembre 2017

La justice relaxe deux lanceurs d'alerte poursuivis par l'IME de Moussaron pour diffamation

Deux mois après l'audience, le tribunal de grande instance (TGI) de Toulouse (Haute-Garonne) a rendu sa décision et prononcé la relaxe de Céline Boussié et Didier Borgeaud. Anciens salariés de l'institut médico-éducatif (IME) de Moussaron, dans le Gers, tous deux comparaissaient pour diffamation, après avoir dénoncé dans la presse des pratiques maltraitantes. Enfants enfermés, coups, contention... les deux prévenus ont de nouveau raconté aux juges toulousains, le 19 septembre, les scènes dont ils ont été les témoins (lire notre article).

Entre la première alerte et la relaxe prononcée par le TGI, il se sera écoulé plus de vingt ans. C'est Didier Borgeaud, déjà, qui avait pris la parole dès 1995. Condamné à l'époque pour diffamation, il sera suivi par deux autres salariées, en 1999, qui écoperont de la même peine. Entre-temps, un rapport de l'ARS Midi-Pyrénées (désormais englobée dans l'ARS Occitanie), une mise sous administration provisoire et un reportage de Zone interdite ont marqué l'IME de Moussaron. La diffusion de l'émission, réalisée en caméra cachée, a d'ailleurs été un moment fort de l'audience, alors qu'apparaissaient des enfants handicapés à moitié nus, sur des toilettes sans portes ou enfermés dans des box en verre de quelques mètres carrés.

Le procès a également mis en lumière le statut de lanceur d'alerte dans le secteur médico-social. Céline Boussié, qui se présente comme tel, milite pour que soient protégés ceux qui dénoncent des situations inacceptables au sein des établissements et services. Elle se consacre désormais à cette cause en tant que présidente de l'association Handignez-vous.
Cécile Rabeux
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