| 17.02.2016
Cercle de réflexion libéral, la fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP) distribue les bons et mauvais points aux hôpitaux en matière d'absentéisme de leurs personnels, médecins compris, dans un classement inédit.
L'iFRAP a analysé les bilans sociaux des 30 CHU français pour l'année 2013. Faute de données par établissement, l'AP-HP n'est pas retenue dans le classement.
La fondation a comparé le nombre de jours d’absence des personnels médicaux (médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et sages-femmes) et non médicaux (soignants, brancardiers, ambulanciers, électriciens, etc.) pour toutes les causes d'absence invoquées et celles hors parentalité.
Concernant les personnels médicaux, Clermont-Ferrand obtient la palme de l'absentéisme (19 jours toutes causes, 16,5 jours hors parentalité), suivi par Lyon (17 jours toutes causes, 8,5 jours hors parentalité) et Bordeaux (16,5 jours toutes causes, 8 jours hors parentalité).
A contrario, les médecins bons élèves se trouvent à Metz-Thionville (4,5 jours toutes causes, 3 jours hors parentalité), Fort-de-France (5,5 jours, 3 jours hors parentalité) et Limoges (6,5 jours toutes causes, 3 jours hors parentalité).
Sur l’ensemble du personnel, le podium des mauvais élèves diffère. Il se compose de Lille (31 jours toutes causes), de Rouen (idem) et d'Amiens (29,5 jours).
Avec moins de 22,5 jours d'absence de leurs personnels, Limoges, Caen et Nîmes inscrivent leur nom en haut du tableau.
Une absence sur deux pour maladie ordinaire
Dans le détail, l'iFRAP estime que l'absentéisme est lié pour 20 % à la parentalité, ce qui s'explique par la part élevée de personnel féminin (73 %). 30 % des résultats sont aussi le fait de pathologie de longue durée ou accident du travail/maladie professionnelle. Reste qu'une absence sur deux provient de « maladie ordinaire ». « C'est sur cette part que repose la marge de manœuvre des établissements », insiste l'iFRAP.
L'organisme souhaite en l'occurrence revenir sur la suppression du jour de carence.
Il réclame aussi un protocole simplifié pour favoriser la reprise du travail après une maladie. Aujourd'hui, les délais d'attente de passage devant le comité médical départemental (nécessaire avant la reprise du travail) augmentent « mécaniquement les durées d’absence alors même que les agents sont aptes au travail », déplore l'iFRAP.
Précision le 19/02/2016. Joint par téléphone, l'iFRAP a précisé au « Quotidien » ne pas avoir classé les sages-femmes parmi les personnels médicaux. En revanche, le Code de la Santé publique indique l'inverse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire