Les 70 médecins et 1 037 agents font tourner le site Georges-Mazurelle, qui regroupe 357 lits en psychiatrie, 50 lits de soins de longue durée, 100 places de maison d'accueil spécialisé, 325 places d'hôpital de jour... |
L'établissement public de santé mentale Georges-Mazurelle fait ses comptes. En 2016, l'hôpital psychiatrique devra jongler entre hausse d'activité, projets et budget restreint.
La psychiatrie « hors murs », ça marche
L'hôpital psychiatrique a compté entre 2 et 3 % de hausse de fréquentation en 2015. « Mais, cette année encore, nous avons réduit la prise en charge en hospitalisation complète, qui compte seulement 15 % de nos patients », note Corinne Williams-Sossler, directeur général. La moyenne nationale est de 20 %. « Ça veut dire que 85 % des patients sont suivis à l'extérieur. » Leur prise en charge se fait depuis des appartements thérapeutiques, en hospitalisation à domicile, en hôpital de jour, via l'accueil familial thérapeutique... Un cheminement naturel vers la psychiatrie « hors murs » initiée dans les années 60 par le directeur administratif de l'époque, Georges Mazurelle.
« Raréfaction des ressources financières »
« On n'a pas trop d'argent, alors que notre activité est toujours croissante, et ça, c'est un sacré souci ! », s'exclame Corinne Williams-Sossler. Le budget n'a évolué que de 0,04 % en 2015. « La dotation pour la psychiatrie publique est en panne depuis plusieurs années.L'État n'a pas su la mettre dans ses priorités. » À voir. La ministre de la Santé a promis que 2016 serait l'année de la psychiatrie. « Les hôpitaux généraux peuvent progresser avec une tarification à l'activité. Pas nous. » Car n'est pris en compte que le nombre de journées en hospitalisation complète (ici, c'est 15 %), « ça ne rend absolument pas compte de toute l'activité faite à côté ».
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